mardi 14 octobre 2014

558

Le théoricien posa la main sur ses  livres et prononça distinctement

Ici est la vie


En mode léger

Les pieds bien posés sur le terterre

En mode léger , il s'élance , et jette ses vêtements dans la foule du boulevard

En poussant des ptits cris

Il slalom , ouh ouh ouhou

Et piaille non , non , non , non aux contingences

Voilà au commissariat il tenta d'expliquer que c'était une performance artistique

Certains assurent l'avoir vu avec un coq accroché au sexe - mais rien n'est moins sur

Sainte-Anne ne fût jamais aussi proche du bonnet

En mode léger

557

Le scaphandrier à sa grande surprise ne trouva pas de fond 

lundi 13 octobre 2014

Remembrement

Ce fût d'abord le remembrement des terres 

vendredi 10 octobre 2014

Flux tendu

Vivre sans temps mort et jouir sans entrave

Fût le slogan annonciateur des flux tendus

- d'images , de modes , d'idéologies , de marchandises .......

jeudi 9 octobre 2014

Gl(ose)

Glose , glose

Les yeux brûlants , le détaillant

Elle susurra

Ose 

Au près

Accoudé au zinc , s'envoyant munition sur munition

La chaleur gagnant ses propos , il demanda  au taulier

De lui remettre une flamme dans le verre

A l'auditoire il déclama

-Il y eut rupture quand l'homme alla plus vite que le plus rapide des animaux , plus vite que toute traction animale - gare au jaguar
Et une autre quand le quidam ne croisa plus  dans sa communauté que des visages inconnus - ne se saluant plus
La tête chaude de plus en plus chaude il beugla

Le bruit du monde a rempli les interstices entre les monades

Ivresse , ivresse des mots du feu

Ses paroles se perdirent dans le brouhaha du bar-tabac

Avisant son verre vide , il lui remit une tournée

556

Chaque heure

Chaque minute

Chaque seconde

Un Glozel 

A la rétine

Pendus à des grues en Iran

Corps flottants d'un tsunami

Suppliciés du Soudan

Lapidés du Pakistan

Noyés d'un ferry en Malaisie

Trucidés du Salvador

Corps broyés d'un accident en Essonne

Rafalés d'un barrios

Corps virgules du silence sautant du WTC

Décapités d'Afghanistan ou d'ailleurs

Noyés du dimanche ou du lundi

Fauchés par la peste ou le choléra d'Haïti

En jeu de piste , démembrés du Mexique

Assassinés du coin de la rue ou de l'avenue

Fusillés de Syrie ou de Libye , à l'horizontale

Kamikazes du proche et du lointain

Immolés du Tibet ou des banques

Te souviens tu  des mille morceaux ?

Jardins des supplices tatoués à la rétine

Yeux écarquillés volontaires à la Orange mécanique


De la bombe

De la bombe  baby

Plus fort que de la strychnine

Mais je ne peux t'y faire goûter 

555

Du tir tendu à l'orgue de staline

Une nouveauté 

mardi 7 octobre 2014

Libéralisons les

Il faut lire dans le supplément du journal Le Monde intitulé Éco&entreprises ces salopes se réjouir de la libéralisation du transport routier . Dans leurs basses besognes d'idéologues fossoyeurs ils sont accompagnés d'un certain Gilbert Cette - parfait représentant autoproclamé économiste de la nomenklatura bobo-socialo . Ils avaient un statut à faire disparaître l'État et le capital main dans la main ne pouvaient supporter qu'ils soient seigneurs de la route . Ils les ont passés à la moulinette , paysage de dévastation , écrasées les entreprises indépendantes au profit de groupe à la Mory-Ducros - magnifique résultat - smicardisés comme des chiens de l'Est , fliqués à coup de balise gps , de disques mouchards et sanglés comme des étrons à coup de ceinture de sécurité . Les voilà laminés au moins plus de contestation sociale , ils n'auront plus la force de lever les bras , plus de statuts ils pourront ne se réclamer de rien . Prolétarisation accélérée et les routes devenues entrepôts . Leur programme à atteint ses objectifs et ils viennent ricaner sur leurs tombes .