mercredi 19 novembre 2014

Quelque chose comme rap

C'est un quartier aux immeubles clairs et visages foncés

Numéroté en alphabet

Au pied , dans les halls ils le ramassèrent

Le mélangèrent à d'autres - comoriens , ivoiriens , algériens ...

Une oralité  râp(euse) de ses grandes t(rap)pes surgi

Moderne chanson de geste

A conter ce quotidien sans fin

A conter ce quotidien sans faim

A recréer cet alphabet qui s'était dérobé

A conter cet alphabet qu'ils ont dérobé

A raconter le quartier et ses échappées

A raconter les embrouilles à base de T T T T T T  testostérone

Et aussi l'audi TT et le porsche cayenne

Les j'accoste et les niquées

Les uzis jusqu'à la corde et les (r)affalés

Les histoires de dope et de hip-hop

Les galères et leurs mères

Les bombasses et leurs ass

Les flics et l'athlétisme des coursives

Les tractions sous le porche et les autres pour te hisser plus haut qu'ici

Et les paroles s'envolent dans le vent entre les tours

Elles tourbillonnent le long des murs s'y accrochent

Parfois

 Deviennent graphs ou tags 

Spécialité

Il y a plus de gars au violon que de  guitaristes

A la Manitas de plata ou à la  Django Reinhardt