mercredi 5 février 2020

La nuit il y a du bleu dans le ciel aussi




Des meurtres , des braquages , des vols ,  des trafics divers et variés pour tous les égouts et couleurs . Pauline Guéna s'est immergée dans le quotidien de la police judiciaire parisienne - le résultat est  intitulé 18.3 - un condensé de pâte humaine a laquelle elle a rajouté  sa levure - un livre de pâte brisée
Le romanesque à l'oeuvre teinté ébène dans les méandres du périmètre . C'est rassurant c'est que l'écrit apporte le nuancier que l'(i)mage ne porte pas souvent .
Cette police croquée à la loupe grossissante ne démérite pas - elle semble constituée de types qui s'efforce de retrouver une vérité - celle de l'affaire du jour et bientôt la suivante . Des chiens truffiers qui détectent sang , sueur et stups .
En quelque sorte travailler à la P.J c'est faire du cluedo son métier
Temps de lecture - parfait pour un Massilia/Panam 

2057

On a fait de la géométrie

Cette nuit

De l'isocèle 

Bad guy

Des milliers presque que des jeunes filles  sautant et hurlant toutes en vibrations telles une gigantesque muqueuse  tapissant la salle de concert

Téléphones portables à la main  brillant de  leur lumière transformant le public en lucioles

Elles vénèrent une étrange créature sautillante  à la chevelure indéfinissable
orange , bleue ou verte aux vêtements flottants types baggy de couleurs vives , portant bagues fantaisies à tous les doigts des deux mains et chaussures orthopédiques à la moonboots

Sur scène - Billie Eilish

Elles se sont reconnues dans l'informe qui est celui de leur âge
Pour une fois une icône ressemblante

Il y a quelque chose de sidérant , de passionnant , de quasi effrayant que cette matérialisation temporaire de masse du pulsionnel adolescent et c'est son talent dans être la personnification pure

Je me souviens d'oasis beuglant Supersonic à Wembley et ça ce n'était pas rien non plus !


In(flux)

De l'alambic coulent des mots de vie

Il se dit qu'ils sont radioactifs

Il se dit mais rien n'est certain