lundi 11 août 2014

Les geishas ou le monde des fleurs et des saules - Robert Guillain




Il faut lire Robert Guillain avec sa précision , sa justesse , et sa prescience . Il fût le parfait observateur du Japon et de ses transformations - il a senti arriver le tsunami de la modernité qui allait engloutir l'organique et faire place nette . Il décrit magnifiquement ce qui fût la dernière civilisation du geste - celui de pencher la tête , celui de verser le saké , celui des sirènes arpentant les moustiquaires , celui de marcher , celui de se dévêtir , celui de  .... Les geishas sont aux prostituées ce qu'est un Balthus ou un Turner à l'art brut . Cette parfaite illusion tangible d'être des parenthèses , de n'être temporairement que la meilleure partie du féminin - pas d'ennui , pas de criailleries , pas de négociations incessantes en leur compagnie . De la musique , des rires , de la conversation et cette   codification extrême qui est la leur  qui est celle  d'un  érotisme , sauf pour le riche mécène ... D'ailleurs l'écrivain  courageusement mit en pratique ses théories , franchissant le rideau de perles , il épousa une japonaise .

Du bocage

Ils ont fait - ils font - en économie ce qu'ils ont pratiqué en agriculture intensive

Ils ont arraché les haies