Tout un bestiaire réel , des aigles , des lions , des corbeaux , des abeilles , des coqs ou imaginaire des griffons , des dragons , des hippogriffes et d'autres étranges créatures difficiles à identifier . Fièrement portés sur le maillot , les combattants eux n'ont pas cette distance ils sont encrés à même la peau . Frapper au but ou frapper l'autre - des jeux de mouvements - cela nécessite de la vivacité et de la bravoure . Arborer les animaux sur la poitrine en tentative d'hybridation . Dans ce livre - 1000 maillots de foot réalisé par Bernard Lions - au nom si bien prédestiné pour un tel ouvrage - on trouve toute une galerie de maillots ainsi qu'un appareil critique assez léger - vraisemblablement pour faire ressentir le passage des lourdes tuniques en coton à celles vibrionnantes en fibres synthétiques . Les crampons pour les joueurs , les blasons pour les clubs - une volonté de s'enraciner dans le jeu et dans une durée . C'est un des rare endroit où ils sont encore présents - le football en branche de l'héraldique
Gooooaaaalllll s'époumone le commentateur à la sud-américaine . Le joueur galope en direction de la droite ou de la gauche du but - pas loin du poteau de corner - là où il pense que des supporteurs de son camp peuvent se trouver - parfois il n'y en a pas , il ne trouve qu'une foule hostile . La glissade sur les genoux en accompagnement de sa course , s'agenouiller devant le public qui le couronne roi du jour . De plus en plus souvent à la Usain Bolt les joueurs effectuent une célébration - un geste signature - avant que tous les équipiers ne viennent l'entourer et le congratuler en lui distribuant force tapes sur la tête . Le joueur s'extraie , tous rejoignent leur camp pour reprendre le cours du jeu et là soudainement il empoigne son maillot , le tirant de l'avant à l'emplacement du blason du club et il le désigne de l'index de son autre main ou alors il le frappe de la paume - tel un talisman - rugissements de contentements du stade . Il vient de se montrer digne de porter les couleurs . A gauche le blason , à droite le logo d'un équipementier sportif - les mêmes partout dans le monde - en travers de la poitrine les lettrages d'un sponsor publicitaire , dans le bas du dos souvent aussi , en dessous du numéro - c'est lui qui est le plus visible , c'est lui qui paie . Même les stades changent de nom , ils n'honorent plus un nom mais se prosternent devant une marque - changement de position celle du nom escamoté . Cela ressemble au cyclisme où les équipes sont gratifiées de noms de boîtes de petits pois , de montres , d'assurances ou de banques . L'avènement des clubs de football et de l'automobile est simultané - un blason de club et une plaque de calandre d'un club automobile sont frères siamois . Mais les uns ont disparus des calandres - psschiit évaporés - quand les autres restent en décoration . La motorisation indispensable pour que des équipes de plus en plus éloignées puissent s'affronter . Pour que les joueurs puissent circuler d'un club à l'autre . Au plus haut niveau ils circulent tellement qu'il est rare que figure dans la composition d'une équipe un joueur natif de la ville ou même du pays enfin ne parlons pas du miracle d'un né dans la ville et formé au club . Les maillots aussi sont fabriqués par de petites mains à l'autre bout du monde . Ils sont des milliers rassemblés en un étrange cérémonial sous leurs regards et leurs acclamations un ballon en rotation poussé par des joueurs passe d'un camp à l'autre . Tout bouge hommes et marchandises , dans les tribunes ces porteurs de maillots aux couleurs de leur club sont les seuls à rester immobiles - ils sont les supports terre . Sur le rectangle vert les rock stars de passage interprètent la partition du jour à rebondissements , ils font carburer les émotions et briller les yeux de mille étoiles - au foot aussi il y a les Galactiques