mercredi 7 février 2018

Bouge de là





Il faut que ça bouge , que tout bouge , que les hommes abandonnent leur maison , changent de métier , oublient leur compétence , leur culture , leur communauté

Il faut qu'ils s'adaptent au rythme ondoyant et changeant , aux couleurs chatoyantes du capital

Il faut qu'ils deviennent flux

Il faut qu'ils se prosternent devant ce nouveau maître libéré de toute chaîne

Il faut qu'ils remercient ses serviteurs de leur laisser miettes

Il faut qu'ils applaudissent aux discours l'encensant

Il ne faut aucune barrière , bocage arraché , il faut qu'ils soient nus comme au premier jour et que seuls les prédateurs gardent griffes et crocs .

Il faut qu'ils aillent chaque jour dans ces cellules normatives et de contrôles nommées entreprises

Il ne faut leur laisser qu'(i)mages et communication  - le  reste ayant disparu

Dans ce livre Transformer la (F)rance les deux savants Cosinus tentent de faire croire que la prospérité  est la résultante de la libre concurrence , de le déréglementation , de la circulation sans frontière des hommes et des capitaux , de la croissance à tout prix , de la liberté des entreprises ... alors qu'il n'y eut qu'une légitime quête du confort

Nous fîmes une expérience amusante  en rentrant tous les termes et en poussant bien dans un programme d'I.A ( intelligence artificielle ) de ces deux plumes à serrer - le même livre fût produit .
Ils sont contre tout ce qui peut tempérer - salaire minimum , temps de travail , taxation des revenus financiers , prix unique du livre ...et ... et je dois faire un mea culpa j'ai acheté ce livre chez un soldeur pour 2,38 euros .

Il faut lire ce livre pour le plaisir de découvrir la négation même du libéralisme par ses défenseurs supposés . Que ce soit leur style pesant à l'encan ne valant tripette ou cet amusement paradoxe que leur libéralisme termine toujours en monopole et en tristesse .

Il faut tondre la laine du mouton dans le field - ils ont vendu consonnes et voyelles dit-il en souriant