Couverture jaune carrosserie , les voitures en autant de rayons de soleil traversant New York , les paysages eux en noir et blanc . Arpenter le bitume au volant d'un taxi , explorer les rues pour y trouver de la thune . Dans l'auto-radio dégouline Sixto Rodriguez il chante Sugar Man - il se noya en lui-même . Pour y échapper se raccrocher à ce réel - le mitrailler pour le rendre tangible - pour le mettre à distance - créer des prises . C'est de la photographie documentaire celle de Joseph Rodriguez que l'on trouve dans ce livre intitulé - Journey through my windows 1977-1987 . A hauteur d'homme - de portière - dans la Grosse Pomme vérolée - elle ses galeries , ses trous de vers et ses habitants . Des instantanés pour saisir des formes et remplacer les fixs par des fixes . Une autre chanson emplie l'habitacle et fait danser les baffles - plus récente en écho - Frankie hi-nrg mc entonne Quelli che benpensano . C'est eux , ils sont toujours là , juste modernisés . La musique à fond pour faire tout chavirer dans le tumulte des villes et leurs millions de collisions sans-contact . De ces intentionnalités qui se matérialisent durablement ou pas . Il faut rentrer au garage , laisser l'apaisement revenir , les incertitudes aussi , une caresse dans les oreilles , c'est Marion Black et son Who knows qui accompagne et qui régale . Demain , demain oui on recommencera à nouveau