De la transsubstantiation des couteaux à bout rond

Les grandes meules tournent

Aiguisés , encore plus aiguisés

Les âmes deviennent lames

Seuls les fakirs peuvent y survivre

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Le corbeau s'est posé

Sur le poteau

Son vol  suivi de près par la police 

Encore un haïku

Lascive liane enroulée à ma cuisse

Lèvres de pulpe aux mots sucrés

Ce matin elle me dit

- Allez fais moi encore un haïku 

Ils ont eu faim

1939-1945 , cinq ans , quatre ans ou trois ans .. à avoir la faim chevillée au ventre et à s'asphyxier en famille en bouffant du topinambour . Maintenant ce sont les clients des gastros étoilés  qui deviennent pétomanes à s'en faire péter l'étoile .

Dans les campagnes à proximité du sol nourricier ce fût beaucoup plus facile - légumes volailles , ect ...

Ces citadins en sont sortis la haine ventre - ils ont eut faim -

Quand les chars de chez Leclerc ont débarqué ils les ont acclamés ils allaient enfin être vengés

Mort ! Mort ! Mort ! Aux paysans , aux indépendants , aux commerçants ...

Un tremplin de la modernité est naît à ce moment

Avoir eut faim ne s'oublie pas , avoir eut faim ne se pardonne pas

Mais il y avait encore un maillage , une irrigation qui venait abreuver les villes

Il n'existe plus , à la prochaine crise ils crèveront littéralement la bouche ouverte

De la prolifération des volets roulants

Les fenêtres yeux grands ouverts aux paupières arrachées

L'opercule s'ouvre le matin et se ferme le soir tel un rideau de fer

L'ouverture devenu écran en correspondance au contemporain


Il y a bien sur cette part non négligeable que je décrivais il y a quelques jours - en dehors de l'idéologie sous-jacente de toute technique - cette part incorporée  de la feignantise toute crasse


Des parois font face à d'autres parois

Que l'homme soit mort derrière nul voisin ne s'en souciera

Le rituel de l'entrée dans la journée n'est plus d'ici , n'est pas d'ailleurs

Il  devient de nulle part

Ouverture de l'écran , cet ailleurs tenté et jamais réalisé

Cette utopie de perfusion