samedi 5 juin 2021

Fleur au fusil

 


 

 

 J'étais en compagnie de la fine fleur des bretteurs - ceux évoqués dans la livre de Cédric Passard - L'âge d'or du pamphlet et ils savaient sacrément bien croiser le fer . Leurs mots tels des armes . De les fréquenter m'a donné l'envie de rencontrer leurs successeurs avec cette question - sont-ils à la hauteur ? Celle du verbe et du talent . Des types à la Jean Montaldo ou à la Jean-Edern Hallier et pourquoi pas un en activité - Yves Michaud . 

Une cible facile à ne pas rater , un éléphant dans un couloir , les guimauvesques tulipes de Jeff Koons . Blabla Anna Hidalgo , blabla les financiers , blabla le marché de l'art ... Il déroule sa litanie et non rien rien ne se passe , pas une seule étincelle , pas une seule analyse en aérolithe de sa pensée venant les écrabouiller - rien . A moins que , oui à moins que cette banalité ne soit une tentative d'élaborer un monument littéraire à hauteur de ces tulipes et oui alors il faut bien reconnaître que la réussite est au rendez-vous . 

Il y a deux catégories  de pugilistes avec lesquels ont sent que c'est mal embringué  , la première c'est le type qui se fait péter l'arcade sourcilière au premier round et qui aveuglé par son sang se met à faire de grands mouvements de bras - moulinant l'air du temps , la deuxième c'est le combattant qui arrive au second round déjà essoufflé et on pressent que le troisième bien loin sera de l'ordre du miracle . Par malchance l'auteur de  Ceci n'est pas une tulipe appartient aux deux

Ils forgeaient l'acier rouge avec leurs mains d'or y mêlant leur sang et leurs colères noires à la Damas .  Pour motifs sur ces lames des calligraphies de leurs éruptions . Des mots incandescents qui brûlent les lèvres nues , des mots qui grésillent encore un siècle après . Et le tranchant toujours intact .Le voyage au pays des pamphlétaires  continue , en attendant il fallait s'y attendre du Michaud ça ne peut-être que du tiède