Kanji

Un kanji

Un kanji moussu

Un kanji feuillu 

Un autre kanji feuillu

Un kanji de chablis

Un kanji aérien

A table

Crop circle et son découvreur 

576

Ce bruit des chevauchées

         Dans la steppe

Palpite sous sa peau


Ce bruit des chevauchées

         Dans la toundra

Palpite sous sa peau

Aux paumes jointes ils se comprirent

Un rythme se reconnaît

Immédiatement 

A(r)gile

Ouverture du ball-trap

Ball-trap aux désirs 

575

Ulysse attaché au mât voulu entendre la perdition 

Am , stram , gram , pic et pic et anagramme

Les écrans remplaçant les crânes 

574

Des chiens truffiers ils dénichent les textes et les mangent 

573

Cette salade , si verte , si fraîche , si fragile

Que le temps de parcourir l'allée remontant

Du jardin à la cuisine

Elle s'est déjà fanée 

Quelque chose comme rap

C'est un quartier aux immeubles clairs et visages foncés

Numéroté en alphabet

Au pied , dans les halls ils le ramassèrent

Le mélangèrent à d'autres - comoriens , ivoiriens , algériens ...

Une oralité  râp(euse) de ses grandes t(rap)pes surgi

Moderne chanson de geste

A conter ce quotidien sans fin

A conter ce quotidien sans faim

A recréer cet alphabet qui s'était dérobé

A conter cet alphabet qu'ils ont dérobé

A raconter le quartier et ses échappées

A raconter les embrouilles à base de T T T T T T  testostérone

Et aussi l'audi TT et le porsche cayenne

Les j'accoste et les niquées

Les uzis jusqu'à la corde et les (r)affalés

Les histoires de dope et de hip-hop

Les galères et leurs mères

Les bombasses et leurs ass

Les flics et l'athlétisme des coursives

Les tractions sous le porche et les autres pour te hisser plus haut qu'ici

Et les paroles s'envolent dans le vent entre les tours

Elles tourbillonnent le long des murs s'y accrochent

Parfois

 Deviennent graphs ou tags 

Spécialité

Il y a plus de gars au violon que de  guitaristes

A la Manitas de plata ou à la  Django Reinhardt

A la pointe de la flèche du temps

Moderne Palais des Glaces

Composé d'écrans 

572

Ils plongèrent dans la nuit


          é
             t
                e
                    n
                        d
                            u
                                 e


Et disparurent 

De ses yeux

De ses yeux coulent des

l                      l
a                     a
r                      r
m                    m
e                      e
s                      s

lettres à l'iris 

Fnsea

Le seul syndicat ayant réussi

A génocider ses adhérents 

571

Ma(rabouter)

Nos corps

Peut-être 

Un par un

Un par un

Les panneaux démontés

Du théâtre d'ombres

Dans le ciel , un grand soleil 

Roman

Les romans valent le crédit

Qu'on leur accorde 

Plaisanterie

Je me souviens de la plaisanterie

Ils demandaient si la Turquie était ou non en Eu(rope)

570

Ces cendres sont-elles celles d'un Grand Feu ? 

569

C'était la montée de la barricade

Une fois

C'était l'assaut de la tranchée

Une fois

C'était l'abordage de la poupe

Une fois

C'était la chevauchée dans la plaine de Pô

Une fois

Et ils passèrent à autre chose

En Paquebot

De haut en bas du paquebot

La solidarité d'équipage

C'est l'accès aux chaloupes

Fleuves

Les hyperboréens vinrent geler les fleuves  de sang 

Dans le même lit

Hommes et animaux dans le même lit

Les uns tirent  plus la couverture que les autres 

568

Les derviches tourneurs investirent les ronds-points 

Paysages intérieurs

Des points

............................

.......................... . . . . . .

 .. .  .. .. . .. . . . . . ... . . .

. ............ . . . . . . . . . .

pointillisme



Des virgules

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,, , , , , ,, ,, ,,, ,,, ,, ,

 ,,,,,,, , ,,,,,  , ,,,, ,, , ,,, ,

 ,,, ,,   ,  , , ,, ,,  ,, , ,, , ,

impressionnisme 

Moi(s)

Un moi(s) , deux moi(s) , trois moi(s) , quatre moi(s)

Cinq moi(s) , six moi(s) , sept moi(s) , huit moi(s)

Et

Trente moi(s) , quarante huit moi(s) , deux cent quarante moi(s)

Cinq cent moi(s) , huit cent cinquante moi(s) , mille moi(s)

Et

Le mythique 1200

Que Jünger dépassa allègrement , que Gracq tutoya

Autant de moi(s) en un homme 

L'Effet Tartine

Ils sont remplis de merde

Et passent leur temps à l'étendre

C'est l'Effet Tartine 

567

Jamais rassasiée

Après son petit déjeuner

Elle en croque encore un millier

Des hommes 

566

Les chevilles restent au sol

Les bras en tombent

Le torse d'un côté , les jambes de l'autre

La tête roule

Cet argent , froid , sec et coupant vient de passer