mercredi 7 octobre 2015

Garçon ! Deux douzaines s'il vous plaît !




Le pape des escargots est un conte du marabout bourguignon Henri Vincenot , il n'a pas  encore la puissance de feu qu'il trouvera dans la Billebaude . C'est un conte à grosse ficelles  , aux parties mals aboutées . Chapitre après chapitre  aux basques de la Gazette un étrange personnage mi-prêtre mi-druide qui est la mémoire de ces pays ruraux qui se délite et dont ils ne veulent plus . Les femmes sont parties  , elles ont laissé aux hommes les territoires , leurs champs - adieu    béarnais ,  bourguignons ,  auvergnats , corses , basques , bretons ...  elles sont parties en ville explorer celui des possibles , remplies d'espoirs qui ne seront pas tous à hauteur du réel , mais c'est une autre histoire . Terminé le temps des grandes marées des saisons - sac et ressac du ciel et de la terre - place aux  clapotis aux sac et ressac siglés .  L'oubli et et le vide remplacèrent les hommes et Vincenot prit la plume pour les faire voler une dernière fois . 

A la gadoille

50 , 51 , 54 , 56 , 59 , l'aiguille à l'assaut du compteur et bientôt il tutoie les 60 km/h

Tantôt il faisait l'avion les deux bras écartés , là ,  la tête casquée et baissée en position aérodynamique il fait le champion . Elle dépasse du guidon , juste positionnée au dessus de la roue avant on dirait une mascotte de bouchon de radiateur - rouge .

Impossible de la relever , elle carbure aux douze cylindres , aux douze ricard purs qu'il a ingurgité . L'autre fois il avait tapé plein fer un lampadaire qui s'était mit en travers de sa route mais il avait été plus fort que lui , et après un séjour à l'hôpital le voilà de retour à nouveau invulnérable .

En mantra il se récite , baisse la tête t'auras l'air d'un champion , baisses la tête t'auras l'air d'un champion , baisses la tête t'auras l'air d'un champion .....


mardi 6 octobre 2015

747 ( en vol )

Pour écrire ou pour lire il se met en position du coutelier thiernois

Allongé et le chien sur le dos pour lui tenir chaud 

Sur les boulevards

Il prit son air goguenard et observant les passants aux silhouettes empesées

déambulant sur le boulevard il déclama à son acolyte

- Les hommes ça poussent de devant et les femmes de derrière

Il cala les mains au fond de ses poches et se mit à siffloter

Son compère à l'air roublard de rajouter

- Il y en a où ça fait les deux

Leur rire en trilles rebondit de vitrine en vitrine 

746

Cette ondulation de fréquence qui est celle de ton corps 

lundi 5 octobre 2015

745

Des logiques qui ne rencontrent en contre-pouvoir qu'elles mêmes

744

Le quadrillage de la casbah est en cours

Veuillez ne pas bouger

vendredi 2 octobre 2015

Des cadeaux tombèrent du ciel

C'était un  soir de grande  beuverie , dans les cieux les dieux entre eux , l'un d'eux avait fait un terrible mélange d'hydromel , d'eau de vie et d'ambroisie .
Il n'était vraiment pas bien , il se pencha par dessus les nuages et se mit à vomir .
Du ciel les grumeaux tombèrent à la Gravelotte , les autres dieux se rapprochèrent et se mirent à rire
Un gros grumeau tomba sur Bilbao - naquit le  Guggenheim , un autre tomba sur Sydney et l'opéra poussa ,  un bout de cornichon tomba sur Londres , et encore un autre grumeau aux Confluences à Lyon ...
La gerbe inonda une bonne partie des terres , les dieux rirent et rirent encore à s'en taper le bidon .Allez tant que nous y sommes et de là haut ils pissèrent en choeur pour reremplir la mer d'Aral .
Des jaunes , des rouges , des oranges sans le ciel certains crurent voir le plus beau coucher de soleil de leur vie .
Une fois remit de ses émotions  , l'estomac bien vidé il continua à festoyer avec ses compères et leur dit

- Quand même il ne va pas falloir qu'on fasse des cadeaux comme ça aux hommes tous les jours

Et tous de s'esclaffer en se resservant à boire 

mercredi 30 septembre 2015

743

Le miroir aux alouettes en plus perfectionné 

dimanche 27 septembre 2015

Sur les ailes

J'étais sur les ailes d'un grand oiseau noir

Nous survolions des terres calcinées

Il me posa au sommet d'une montagne balayée par les nuées

Dans le ciel des astres morts à la dérive

Le matin un soleil jaune se leva

vendredi 25 septembre 2015

It's wonderful , it's wonderful , it's a wonderful world

Oh la jouissance suprême du pousseur de caddie , en croisant le fromager derrière son étal en uniforme du magasin

On dirait que toute sa famille vient d'être décimé à la Rwanda
Il a une sale gueule comme la mienne , bien fait pour sa gueule

Et celle de ce manutentionnaire de rayonnage , ah ah

On dirait qu'il vient d'apprendre son cancer en phase terminale
Il a une sale gueule comme la mienne , bien fait pour sa gueule

Et celle de ce vigile ah ah ah ah rhahh

On dirait qu'il est crevé de dettes , il doit penser à comment chouraver le supermarché
Il a une sale , une vraiment sale gueule , comme la mienne , bien fait pour sa gueule

Et celle de la caissière ah ah ah ah ah

La marchandise dégouline entre ses  doigts , son regard d'une infini tristesse
Elle n'a pas d'avenir et elle n'a même pas de présent
Elle a vraiment une sale gueule , une très sale gueule , comme la mienne , bien fait pour sa gueule

En poussant le chariot sur le  parking il se sent tout ragaillardi en pensant à leurs tronches d'endives , il en rigole intérieurement , à cette jouissance , il se promet de revenir très très bientôt leur rendre visite .

C'est trop bon

It's wonderful , it's wonderful , it's a wonderful world

jeudi 24 septembre 2015

Un trésor

Le trésor resta caché dans le conduit de cheminée

Son propriétaire mort à la guerre ou emporté par la maladie

Le geai lui , fait naître une forêt