Tout un programme

Je me souviens de cet homme politique déclarant

- Je veux être à hauteur de l'époque 

Architecture 43

Connaissez vous la recette de la bouillabaisse ?

Mettre des commerces

Mettre des cabinets médicaux

Mettre du logement social

Mettre du schmilblick en accession

Mettre du schmilblick en version luxe

Mettre du schmilblick en version moyenne

Mettre un cinéma

Shaker , shaker , shaker et shaker encore et encore

Encore

Rajouter du sel pour les élus et du poivre pour les archis , le btp , les bandits et tous les autres

Remuer , remuer , remuer , remuer , remuer

Au dernier moment de pas oublier une écaille de basilic - parfait accord avec le plat

Servir bien chaud la bouillabaisse

Déguster 

Questionnement

Mais le Blob a t-il la consistance de la guimauve ?

Il faut étudier 

Garage

C'est une arme bricaillée à la garage

Et après tout la nucléaire le fût aussi

Le A en escabeau

Je me souviens du naufragé du A ; et aussi du G qui n'est pas celui qu'on croit et du grand C qui l'est peut-être et ils sont plusieurs , et celui qui s'est barré à tire-d'L . Mais le naufragé trouvait d'autres lettres , ici nada . Le reste de l'alphabet brûlé en autodafé d'avoir voulu continuer à exister . Les vortexs sont passés emportant tout y compris la désolation . Reste ces dédales aux murs de marchandises arpentés par de mornes monades . C'est une BD documentaire sympathique , bien dessiné mais pas forcément indispensable - partageant une mièvrerie à la Davodeau . Non rien sous le grand soleil de minuit du capital , si ce n'est de nouveaux rayons .

779

Le ratissage de la casbah est en cours

Circulez il n'y a rien à voir

Aux sources du Zambèze

Soursac est-il proche du Zambèze ?  C'est un pays qui n'a pas eut à disparaître , il n'est jamais apparu . Mais Annie Coralli , la reine des orties y a passé son enfance qu'elle raconte dans L'ébréchure paru en 1988 . Et du coup il surgit , en compagnie de son voisin Latronche , il ne s'y passa rien de plus , mais rien de moins qu'ailleurs , une enfance rurale jusqu'à la disparition de son ancienne - tonnerre dans son jeune ciel et fin du livre . De ces secrets partagés avec dame nature elle consent à nous en livrer quelques uns

- Ainsi commençait à Latronche , une de ces nuits d'hiver perdue dans l'isolement et la solitude . Je me souviens particulièrement , de celles hantées par la lune glacée . Cette friponne sans gêne , venait lorgner ma chambre à travers les interstices du volet . Elle inventoriait les objets posés sur ma tablette . Elle enluminait le vase d'un rayon oblique , puis , elle se promenait jusqu'au couvre-pied dont elle révélait le motif fleuri . Lasse de vivre dans une thébaïde , elle poussait l'audace jusqu'à poser son regard blafard sur mes paupières fermées , dans le but évident de me réveiller afin que je lui tinsse compagnie . Alors elle me tirait du sommeil ! En une seconde , j'étais à la croisée que j'entrouvrais en grelottant . Toute joyeuse de me voir debout , elle accomplissait sous mes yeux éblouis des exploits fantastiques . Elle fondait des coulées d'aluminium sur les toits de mon village transi . Elle paraît le clocher d'une couronne de pierres précieuses . Elle semait des étincelles de givre dans les haies , puis elle se faufilait dans les rameaux désolés du lilas , pour tracer des graffitis sur le vieux mur voisin . Dans ce luxe nocturne , retentissait les abois sourds et  lointains des chiens de ferme enivrés de clartés insolites - page 190

C'est une chance que chaque commune de (F)rance ne recèle pas un écrivain , ce pays qui en compte 36000 dit-on  , les rayonnages des bibliothèques ne les supporteraient pas .  D'ailleurs qui se souvient de Soursac ? Son  pays - même - dérangé mais flatté dans le cours de son écoulement s'est empressé de l'oublier - mais il se dit que parfois aux coins de ces solides maisons de pierres , le vent mutin murmure son nom - Annie Coralli .

Formes

- Tu prends un aphorisme et tu peux le déplier en nouvelle

Tu prends une nouvelle et tu peux la déplier en roman

- Et ?

- Et si tu le souhaites gardes tes aphorismes 

Surfer en compagnie d'Hosukai

Enfin la vague du siècle , celle tant attendue . Il s'élance la caméra pour filmer ses exploits sur la tête . A coeur du rouleau , le tunnel du Mont-Blanc un spaghetti à côté , un brouhaha terrible mais il est vaillant , il a des nerfs d'acier et une telle vague c'est une fois dans sa vie , ce n'est pas le moment de la vendanger . La traversée accomplie il décide de la surfer sur la crête . Il cherche du regard la plage mais ne la retrouve pas , faut dire qu'il y a de l'écume . Soudain dans les flots  une tête , puis une autre , qui poussent des cris , surement d'encouragement , il est le seul à être sur le coup . Puis toute une famille , ah ces admirateurs !  Mais dégagez , dégagez hurle-il à leur intention . La vague décroît , il a divinement surfer , il se retrouve sur le toit d'un petit immeuble de trois ou quatre étages - Whououhhh quel ride !!! Et en plus une foule  au pied de l'immeuble , mais pas d'applaudissements ? Il se penche la ville est détruite , des centaines de corps jonchent le sol . Un tsunami vient de passer .

En travers

Il a bu cognac sur cognac

Puis

Cognac sur cognac

Il approcha une allumette  de sa bouche

Souffla

Une langue de feu traversa  le ciel 

Du mouvement

Les Grandes suceuses font des spasmes 

Gavage

Les oies se gavent d'abondance

Mais pour voler