A t'embrasser tant et tant
Ce soir
Partout
Elle fait contours
Pourquoi ? Quand ? Personne ne sait
Un matin dans les grandes villes ils découvrirent
Des poteaux , des poteaux noirs installés au milieu de chaque place
Étranges monolithes de bois modernes totems peut-être
Ils s'assemblèrent par petits groupes
En foule à d'autres endroits
Parfois un type seul aussi
Ils tournèrent et tournèrent leurs interrogations
Ce fût par inadvertance vraisemblablement mais rien n'est moins sûre
Ou l'un décocha un coup de pied pour tester la solidité
Un autre un coup de poing
Puis ce fût l'hallali les hommes phalanges éclatées
Les femmes ongles arrachés
Tous à taper en criant et riant
Les poteaux maculés de leur sang
Harassés , heureux ils refluèrent se promettant de revenir le lendemain
- Comment ça va aujourd'hui ?
- Comme un lundi
Il dit
-Comment ça va aujourd'hui ?
- Comme un mardi
Il dit
- Comment ça va aujourd'hui ?
- Comme un mercredi
Il dit
- Comment ça va aujourd'hui ?
- Comme un jeudi
Il dit
- Comment ça va aujourd'hui ?
-Comme un vendredi
Il dit
- Comment ça va aujourd'hui ?
- Comme un samedi
Il dit
- Comment ça va aujourd'hui ?
- Comme un dimanche
Il dit il dit il dit
Il dit toujours que ça va comme le jour qui va
Ça va comme ça
Vieux pantin
A t'égosiller
Jusqu'à la fin
C'est toujours la même chanson
Tant et tant
Cette longue chaîne d'histoires
Surement dans le creux
De l'oreille
Toi de la raconter aussi
Fais tourner
Fais tourner
Fais tourner
Il ne connaissait que cette planète
Ganja
Il se dit
Que le presse-agrume ou presse-citron de Starck
Est la représentation anatomique du clitoris
Il se dit tellement de choses
A arpenter ses immensités
Ces grandes surfaces planes
Il trouve une borne au sol
Il se souvient de l'avoir posé
Il en a oublié la raison
Cela lui reviendra
Peut-être