A bûcheronner
Tronçonneuse en mains
Il neige de la sciure
C'est l'hiver
Il dit en riant
- Les sociétés d'abondance font penser à ces fringues toujours portées avachies , informes et élimées
Mais si confortables
- Ils étaient partis dans truc terrible , arpenter d'est en ouest et du nord au sud
(F)rance et (Eu)rope pour pratiquer un chaud ou froid taillé grand
- Ah oui redoutable
- Un jour , une semaine puis un mois passèrent
- Et ?
- Ce fût tiède tiède tiède
- Ah oui ah ah ah il faut changer les règles
Des cris dans la nuit
Des cris dans la journée
La lourde écluse de la modernité vient de se refermer - Jean Rouaud tambourine de toutes ses forces en la maudissant et ses coups forment des sons puis des mots et enfin son livre - L'avenir des simples
La nef continue jusqu'à la prochaine écluse , à son bord les plaisanciers dernier iphone en mains mitraillent les champs que dévastent des nuées d'entrepreneurs tels des criquets pèlerins . Ceux qui ne veulent pas suivre la numérisation , la dématérialisation , l'automatisation de tout , la dernière technique indispensable sont débarqués . En avant , en avant , ils chevauchent la flèche de leur temps - jusqu'à la prochaine écluse
Nager , nager , les masses de capitaux en nouveau fleuve des m(ass)es . Des paquebots et des radeaux de survie se croisent en s'ignorant . Il faut que l'expérience soit fluide pour être en accord aux flux - plus de prise de carre que du parabolique . Le pulsionnel est devenu l'économie et ses wagons aussi - le politique , l'information ... Les Mêmes en tiercé gagnant - premier cheval de Troie , second cheval de Troie , troisième cheval de Troie
L'anthropophagie en reine , à un moment ne reste plus que l'ossature à bouffer et les fictions pour les autres . Jean Rouaud de sa barque lance ses anathèmes et il rigole - il est végétarien . Il cuisine mais sans trop de sauce autrement il pourrait écrire que les émulsions d'huile et autres ne fonctionnent que tant qu'il y a du mouvement .
La contemption peut-être une pratique du squash à balles en caoutchouc ou pas
Et nous où étions nous ?
Sur les chemins de halage à danser le sirtaki
Drôle d'idée me diriez-vous . Oui c'est vrai mais amusante
Sur la route d'Orcival
Sur la route du lac du Guéry
Sur la route du Mont-Dore
C'est la même
S'arrêter à Villejacques
Pourquoi toujours penser à Saint-Jacques-de-Compostelle ?
Pourquoi pas
Le Puy-de-Dôme dans le dos , la route en toboggan inversé - en haut à gauche c'était là . Une grange emplie de minéraux accolée à votre maison , toutes de pierres du pays - ces maisons construites pour les générations . Un bloc de fluorite sur le devant en balise
Été comme hiver toujours accueillant aimant la compagnie de passage et celles colorées de ces tentatrices - à la vie vous l'inlassable découvreur vous avez toujours dit - Gemme
C'était un lieu étrange avec vous en gardien ou elles
Nous avions conversé de choses et d'autres , elles seules dispersées en gardent traces . La mémoire ressemble à la grange de la Malvialle naufragée au coeur des bois
Vous étiez un menhir vous êtes devenu dolmen - vous avez rejoint leurs lueurs
Voilà c'est tout ce que je sais de vous
Et c'est beaucoup
Voilà c'est tout ce que je sais de vous
Et ce n'est rien