Il se dit que cette époque est sous le patronage de Saint Sébastien
Il se dit tellement de choses
Il se dit que cette époque est sous le patronage de Saint Sébastien
Il se dit tellement de choses
Pour commencer peut-être un grand classique en écho aux Palais des Glaces des écrans . Le type arrive pleine balle et se la fracasse sur une surface vitrée . Sonné il se relève ou pas - l'hilarité en dépend
Les caméras embarquées sont une bénédiction , elles permettent d'assister au fugitif . Dans l'habitacle d'une voiture ou d'un camion , sur le casque d'une moto ou d'un quad - les accidents presque en direct . Compilations innombrables où la match États-Unis / Russie semble nul . Le suspense quasi insoutenable - Le salaire de la peur à côté de la gnognotte - d'où va provenir le choc ? De devant , de derrière , de gauche , de droite - quelque chose va advenir ? Du dessus le camion vient de percuter un pont . Des tôles froissées et des corps éjectés , pour être diffusable il ne faut que le choc - le sanguinolent est banni . Le résultat reste de l'imaginaire
Après cela plaies et bosses presque anodines bien sur sauf pour celui qui se gamelle sec . Le vélo , la trottinette , le skate-board en sont grands pourvoyeurs . Il est vrai que le bitume ou le béton ne sont pas trop tendres . Pas de hiérarchie le pro et l'amateur sont à égalité
Les bords de piscines semblent redoutables et les techniques de plongeon perfectibles . Un moindre mal semble être le plat ventre , a priori plus sympathique que la rencontre de la tête et de la margelle
Que dire des tyroliennes , les vidéos font passer l'estrapade pour une caresse
Les ballons de basket , de foot , de rugby , de football américain et y compris les balles de tennis , de golf , de baseball sont redoutables projectiles pour les joueurs mais aussi les spectateurs ou les vitres des maisons et des véhicules . Le ballon en pleine poire c'est pas de la tarte
Un tsunami récent a remplacé des vaguelettes . Ah il y avait Marcel Béliveau ou Jean-Yves Lafesse , plus ou moins réussis ils nommaient ce genre des canulars . Puis sont apparus les pranks , c'est comme souvent l'anglicisme se veut identique mais son essence est totalement différente - cette substitution est assez universelle . Le prank est au-delà de la farce cherchant à déclencher les sourires ou les rires . Ses humiliations cherche le ricanement - nouveau bruit de fond désormais omniprésent
Sur fond blanc tête au carré , entre les avalanches le saut de barres rocheuses , le télescopage avec un autre ou tout simplement la bosse qui en annoncent d'autres . Le ski a son efficacité . De la poudre aux yeux tout termine dans le grésillement du blanc
Le saut par-dessus un mur , le saut sur un lac gelé , le saut pour grimper ou éviter un obstacle , le saut pour faire une acrobatie , l'élan oui du saut - cette tentative de s'affranchir de l'apesanteur , jusqu'à la chute
L'énumération pourrait continuer ad nauseam , c'est le passage du tuyau des Frères Lumières de L'arroseur arrosé aux tuyaux de l'arrosage automatique - le parapluie est non fourni , ça asperge sec . Qu'il est est bon de regarder les autres se viander quand on est dans son canapé
La taille de la maille est vraisemblablement corrélée au nombre
De plus en plus étroites
Il dit en riant
- Avec l'avènement de l'ère des m(ass)es il était presque prévisible que les boutique-mon-cul allaient
Se trouver à chaque coin de rue
Le partage
Le partage avant tout
Le bonheur d'être en couple
Quel bonheur
Quel bonheur
De pouvoir enfin s'ennuyer à deux
Elle approche dit
- Bonjour ça va ?
Elle ne parle jamais beaucoup
Elle dit que sa présence est discours
Les hommes en deviennent ventriloques
La vérité surgissant des acronymes - celle du capo di tutti capi
rackettant ceux n'ayant pas respecté sa loi à lui
L'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués c'est son bras armé , les voleurs volés - AGRASC - ils prononcent de leurs bouches en cul de poule
La Grasse et c'est tout un programme de cet état qui fait ventre de tout
Longtemps
Très longtemps
Collés l'un à l'autre
A l'oreille elle lui dit
- On fait soudure du temps
Au-dessus des masques
Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
En variant le ton, – par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampéléphantocamélos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C’est la Mer Rouge quand il saigne ! »
Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.
Au-dessus des masques pointent l'esprit français
Celui frondeur d'afficher le bout du nez en transgression
Celui toujours en pointe
Pour dire qu'on n'est pas dupe de se laisser mener par le bout
Que cet air du temps on ne le respire que d'une narine
Que ce glorieux appendice est prêt à batailler de taille et d'estoc
Peut-être qu'ils veulent le couvrir pour qu'on ne sente le charnier de leurs pensées
Un ami me disait récemment dès que j'y pense je jette un masque par terre
Afin que cette souillure soit bien visible
Cela ressemble aux djeuns catapultant par la vitre de leurs voitures
Les emballages des burgers
Au-dessus des masques s'affiche une résistance
- As tu entendu l'autre jour ils disaient que le féminin est beaucoup plus vertueux ?
- Oui c'est un spot publicitaire
- Oui c'est ça