Le bruit des élastiques sur sa peau
Les Tambours du Bronx étaient dans la chambre
Dans le creux de l'oreille elle lui dit
- Tu n'as jamais cessé de jouer
- Oui avec toi
Le bruit des élastiques sur sa peau
Les Tambours du Bronx étaient dans la chambre
Dans le creux de l'oreille elle lui dit
- Tu n'as jamais cessé de jouer
- Oui avec toi
Se remettre en écriture
A chaque fois s'assouplir
En mouvements
Faire craquer les mots
Telles les jointures des doigts entrecroisés et poussés devant soi
Crac Crac
Crac Crac
Ce peut-être les deux millimètres d'un boyau sur la photo finish
Ce peut-être ce cassé sur la ligne d'arrivée à meilleur angle
Ce peut-être ces deux marathoniens s'effondrant ensemble dans le stade
Ce peut-être cette poignée de temps séparant deux bateaux ayant parcourus les mers du globe
Ce peut-être cette finale interminable où le fatum choisi l'un ou l'autre , une équipe ou l'autre
Peut importe il faut désormais distinguer , mesurer l'infime - ce qu'il reste
C'est cela qui a disparu - la geste
C'est cela qui est enseveli
Avant ils disaient ex aequo - et c'était beau
Une recette si simple
Mettre une idée , toujours la même
Empruntée ou pensée
Il suffit maintenant de la marteler
Encore et encore
Encore et encore
Tant et temps de réussites pour ces têtes à concept
Une recette si simple
Mais qui ne fonctionne pas toujours
Il faut faire le tour de la main
Et ça ...
Ça aurait pu
Ça aurait pu
Ça aurait pu
Il fallait s'en douter la pente était incluse dans la phrase
Envoies les chevaux
Envoies les chevaux
Envoies les chevaux
Envoies les chevaux
Envoies les chevaux
Envoies les chevaux
Envoies les chevaux
Envoies les chevaux
Envoies les mots
Envoies les mots
Envoies les mots
Envoies les mots
Envoies les mots
Putain de cylindrée
Une cylindrée
A la bronco
Ceci est une proposition de paroles pour le fameux morceau Misirlou électrifié par Dick Dale qui n'en était pas très prodigue
Elle est deux fois plus large que lui
Une montagne
C'est l'effet Tour de (F)rance
Au retour de vacances ses copains l'ont surnommé " le grimpeur "
En bas
Parler haut et fort du bas . Émettre des vents face à leurs flux . Mettre le grotesque du café théâtre en place publique . Refaire surgir le corps en étendard du populaire . Ni grossier , ni vulgaire finalement mais une parole se voulant sans chichi , celle de l'enfant disant le roi est nu . Celle annonçant la dérision généralisée mais ayant perdue la politique
Au milieu
Au dessus du bas-ventre , le ventre . Faire bombance dans l'abondance . Bâfrer de tout pour emplir cette proéminence - de la nourriture , de l'alcool , des femmes , des drogues , de la présence permanente de sa bande , de l'actualité . Il fallait cela pour une telle chaudière occupant sa place dans le Gazogène . Des jets chauds de vapeur aspergeant tout . Jusqu'à l'élection présidentielle en passant par les émissions de radio , de télévision , les spectacles , le cinéma - un homme orchestre . Ayant aussi des instruments à vent . Ces vents qui soufflent si fort tout là haut
En haut
Un jour lors d'une émission de radio en 1980 il lâcha - " Les mecs , y montent en haut de l'Everest , et en haut , y a rien " . C'est peut-être l'explication que came est l'anagramme de acmé
Il faut lire cette belle plume de Philippe Boggio , bien vive et juste et se demander qui va enfin écrire une biographie de Romain Bouteille ? Coluche disait de Fernand Raynaud qu'il était le comique d'une époque très lointaine , à écouter , lire ou regarder ses sketchs ou interventions cela semble aussi être devenu la préhistoire du paysage actuel
Deux érudits , deux frères , Jean et Lucien Lajonchère rendent hommage aux trésors de leur terre et à leur père qui fût de l'aventure - en co-actionnaire d'une confiserie . Il y eut un âge d'or des confiseurs auvergnats ce fût le moment de rencontre du thermalisme dans les villes de Chatel-Guyon , La Bourboule , Châteauneuf-les-Bains , Vichy , Royat et des productions locales . Avant son déclin avec la forte concurrence des fruits du sud , de la mode et de la démocratisation des conserves .
Des vergers à perte de vue du " roi des fruits " - l'abricot - et ce savoir faire tenu secret de sa transformation en pâte de fruit - dit uniquement de bouche à oreille . Mais avant tout le joyau était l'angélique . Ce vert qui donnait espoir immédiat au palais des gourmets et cette inimitable saveur herbacée . Il faut imaginer des champs où il était possible de circuler entre les pieds - elle tutoie les 2m50 - le paysan était bercé au moindre souffle et protégé du soleil par l'ombreuse ombellifère .
Son déclin annonça l'ère industrielle , les terres et les bras autour de Clermont-Ferrand allaient produire des pneus . Place aux routes bitumineuses et aux céréales . Il faut lire page 52 le constat des dévastations à venir - " La Limagne , surtout aux alentours de Clermont , n'était donc pas , comme aujourd'hui un espace inhumain , sans arbres , bourré d'engrais , aux mains de quelques nouveaux seigneurs industriels agricoles , mais un endroit humide , le " marais " comme on l'appelait , où les cultures , arbres , betteraves , chanvre , angélique , faisaient vivre beaucoup de monde , et ce n'est pas sans raison que dans ce marais un village s'appelle Malintrat " la mauvaise entrée " en latin , car en venant de Lyon , ceux qui voulaient prendre la ligne droite Pont-du-Chateau-Clermont , pour aller plus vite , s'enlisaient dans ce lieu désormais asséché "
L'angélique en témoin de cette modernité fût évincée . Le moindre arpent de terrain valorisé , drainé et asséché . Les arbres et les haies arrachés , les cours d'eau endigués , les mares comblées pour ne pas perdre un mètre . Un ami me disait toujours si ils pouvaient ils sèmeraient les fossés . Le mouvement fût national ils le nommèrent remembrement ce fût la lupara bianca des campagnes . Il fallait que tout disparaisse y compris les insectes pour laisser place aux monocultures . Plus d'évaporation même le ciel est assoiffé . C'est peut-être cela qu'annonçait le grand reflux de ces polycultures - sous le soleil exactement - le devenir confit des hommes
C'est chaud
C'est chaud
C'est très chaud
De plus en plus chaud
L'économie en surchauffe
Enfin tangible
Fait son show