Ce sera la reine des destinations
Le paradis émollient sur Terre
Au rythme actuel il n'est pas impossible
Que l'Islande devienne la nouvelle Ibiza
Ce sera la reine des destinations
Le paradis émollient sur Terre
Au rythme actuel il n'est pas impossible
Que l'Islande devienne la nouvelle Ibiza
Battements en main 1952 . Qui l'a lu ? Qui le lit encore ? Le destin des oeuvres - fréquentées ou pas pour de bonnes ou mauvaises raisons . Certaines lectures pour les happy few mais lisent-ils mieux ? Pas certain . Il y a quelques jours j'étais en compagnie - tiens de Maurice Rollinat . Qui fréquente encore sa poésie de traces dans les vents ? Mille autres noms se bousculent dans ma mémoire - une façon de rendre hommage . Livres sur les épaules - la salida a hombros
Andrée Marik aura persévéré - elle aura fait son siècle . De loin en loin un recueil millésimé . Des thèmes revenant telles des vagues - galets devenant sable de ses écrits . Une constance c'est peut-être cela la démesure . Il existe quelques vidéos de cette inoxydable . Bien campée et sa voix vive de tête - poussant le radeau de ses textes avec les pagaies de ses mots ou en crawl - Battements de pieds et de mains . Là devant une maigre assemblée de convaincus ou de ses pairs - oui là ou ailleurs car il faut bien des surgissements .
L'étrangeté que provoque la possibilité d'entendre un auteur lire ses textes . Pour beaucoup avant que n'existe cette possibilité de l'enregistrement ou qu'on démarre la lecture sur des contemporains sans avoir cherché à les écouter . Je n'ai jamais cherché à entendre Jacques Prevel - existe t-ils des captures ? Ce qui change c'est une surimpression à sa voix intérieure - étrange , étrange impressions .
Andrée Marik en son terroir - celui de Cognac . Si il n'est pas matérialisé c'est souvent celui d'un biais qui prend le dessus . Petits ou grands projectionnistes sur le blanc - juste des ombres . Elle laisse une poésie charnelle celle d'une chandelle dans la tempête . Lumière chaude et tremblotante - quelques inventions langagières à gauche ou à droite - patte de l'écrivain pour griffer les pages
Ce court texte écrit à l'encre sympathique et confraternelle . Plonger le verre - l'humer - sacrée garde ! C'est les barriques à Marik celles d'eau de vie - of course . Battements de coeur d'en avoir tant bu - ce cognac est citronné
Jour de pluie
La foule en est encore toute étonnée
Silhouettes surmontées de parapluies
Des rangées de points d'exclamation
Aux ressorts des phrases
Niché dans le texte
Autrement ça ne vaut pas le coup
Pif paf - Jack in the box
Dans le lit
Elle est plante
Liane ou fleur
A l'oreille elle susurre
- Avec toi il devient nid ou terrier
Dans le lit
Elle est souvent animale
Secouées en tous sens par les vents
Les coques blanches dansent
Bien enserrées dans la mâchoire du port
Les mâts en cure-dents
Mhumm ça croustille un max - le pain quotidien . Cette manducation universelle si séduisante . Dorée à souhait et son goût toastée . Et puis il y a la mie aussi - consistante et dense , alvéolée selon le talent du mitron . Ce qui devait être un alliage se transforme en dichotomie - l'une assurant sa prédominance . Partout on craquotte
C'est assez similaire à la création - les rouages et le carénage . Que voulez vous ils veulent comprendre et voir - voir et que ça ne leur coûte rien . Tous là tripailles à l'air à les détailler . Vous voyez ça fonctionne ainsi qu'ils disent - ils n'en est surement rien ou si peu - mais ce n'est pas grave . Après tout ils ont ouvert les baraques foraines de partout . Les rouages toujours de biais le carénage en est tout ensanglanté . Le style devenu si rare .
Mais c'est cela qu'ils souhaitent les yeux grands ouverts - voir le bruit
1946 le papier plus précieux que les vies . Sortir de telles dévastations - écrire un roman à l'unisson . Raconter des épisodes de combats de l'Armée blanche et des bolchéviks . Ce fût rouge sang la même couleur que le drapeau ensevelissant ce pays pendant soixante-dix ans . Certaines terres assoiffées à jamais . Georges Govy née en Crimée - en Crimée oui - il obtient un prix Renaudot en 1955 . C'est peut-être cela certaines oeuvres quelque soit le support d'être des accompagnements - sitôt l'époque passée elles y restent
Lire cela ressemble parfois au geste de l'affineur enfonçant sa sonde en coeur de meule pour en découvrir l'organoleptique . Trouver ou chercher des inaboutissements ou des prolongements . Sur cet exemplaire marqué hors-commerce une dédicace de l'auteur " à J.Bardet qui , toujours , m'accueillit si fraternellement ... en témoignage de ma vive sympathie " - il ne dépassa pas la treizième page . Tous les livres devraient être non-massicotés - pour donner l'indication . La lecture scandée par le coupe-papier . Il a eu tort et raison - il s'est épargné de l'hémoglobine gratuite , talochée à pleine pages , il n'a pas déniché les quelques rares phrases qui surnagent toujours telles des planches après un naufrage - naissance du surf ? Comme celle ci page 70
- La Pologne , la Finlande , la Lithuanie , la Lettonie , se sont déjà écartées de nous et on ne les rattrapera plus . Le Caucase , l'Ukraine , la Sibérie s'éloignent à leur tour . Il ne restera bientôt plus de l'Empire russe que Moscou et ses terres environnantes . Après trois cent cinquante ans , d'un seul bond , nous revenons au point de départ , à la principauté moscovite d'Ivan III .
Sang russe est la pêche du jour dans l'océan des imprimés . Je n'en reviens pas bredouille en incipit une citation d'Alexandre Herzen qui donne son titre au livre - et c'est une belle découverte . Lire , oui lire et le reste - nous sommes toujours les ignorants mais certains jours un peu moins - c'est déjà pas mal