C'est une lettrée ce matin elle m'a dit
- Cette nuit on a écrit tout l'alphabet
Parfois ensuite il y a des mots , des phrases , des chapitres et des volumes
- Oui et parfois ce n'est que de A à Z
Nous rîmes
C'est une lettrée ce matin elle m'a dit
- Cette nuit on a écrit tout l'alphabet
Parfois ensuite il y a des mots , des phrases , des chapitres et des volumes
- Oui et parfois ce n'est que de A à Z
Nous rîmes
Chaque jour ou presque une maxime
Pour accompagner le dessin des cheminements
Passent le hasard et le contradictoire
Ébauche ou fini selon l'angle de vue
In da club boule à facettes dans les reflets
Les Dupont et Dupond retrouvent leurs traces
Il dit en riant
- Ce qu'on ne connait pas
N'existe pas
- Ce à quoi on ne pense plus
N'existe plus
C'est un spectacle étonnant . Ils ne se cachent pas - il suffit de les regarder . Ils sautillent d'un bout à l'autre du terrain en sueur , tout en ahans . Ils arasent les plantes , coupent les arbres , brossent les mousses , font isoler la façade par l'extérieur , arrachent les clôtures , virent les vieux volets , cassent les volumes , brisent les harmonies ... Ceux sont les nouveaux propriétaires
Il faut que rien ne subsiste . Il faut éradiquer la beauté préexistante - qu'elle ne soit pas un remord . Outils en mains , regards illuminés , en travers du visage la schadenfreude . Il n'est pas rare d'assister à de telles cérémonies . Ils semblent possédés - ils veulent de toutes leurs forces briser le charme . Well done - mission completed
Ce sera la reine des destinations
Le paradis émollient sur Terre
Au rythme actuel il n'est pas impossible
Que l'Islande devienne la nouvelle Ibiza
Battements en main 1952 . Qui l'a lu ? Qui le lit encore ? Le destin des oeuvres - fréquentées ou pas pour de bonnes ou mauvaises raisons . Certaines lectures pour les happy few mais lisent-ils mieux ? Pas certain . Il y a quelques jours j'étais en compagnie - tiens de Maurice Rollinat . Qui fréquente encore sa poésie de traces dans les vents ? Mille autres noms se bousculent dans ma mémoire - une façon de rendre hommage . Livres sur les épaules - la salida a hombros
Andrée Marik aura persévéré - elle aura fait son siècle . De loin en loin un recueil millésimé . Des thèmes revenant telles des vagues - galets devenant sable de ses écrits . Une constance c'est peut-être cela la démesure . Il existe quelques vidéos de cette inoxydable . Bien campée et sa voix vive de tête - poussant le radeau de ses textes avec les pagaies de ses mots ou en crawl - Battements de pieds et de mains . Là devant une maigre assemblée de convaincus ou de ses pairs - oui là ou ailleurs car il faut bien des surgissements .
L'étrangeté que provoque la possibilité d'entendre un auteur lire ses textes . Pour beaucoup avant que n'existe cette possibilité de l'enregistrement ou qu'on démarre la lecture sur des contemporains sans avoir cherché à les écouter . Je n'ai jamais cherché à entendre Jacques Prevel - existe t-ils des captures ? Ce qui change c'est une surimpression à sa voix intérieure - étrange , étrange impressions .
Andrée Marik en son terroir - celui de Cognac . Si il n'est pas matérialisé c'est souvent celui d'un biais qui prend le dessus . Petits ou grands projectionnistes sur le blanc - juste des ombres . Elle laisse une poésie charnelle celle d'une chandelle dans la tempête . Lumière chaude et tremblotante - quelques inventions langagières à gauche ou à droite - patte de l'écrivain pour griffer les pages
Ce court texte écrit à l'encre sympathique et confraternelle . Plonger le verre - l'humer - sacrée garde ! C'est les barriques à Marik celles d'eau de vie - of course . Battements de coeur d'en avoir tant bu - ce cognac est citronné
Jour de pluie
La foule en est encore toute étonnée
Silhouettes surmontées de parapluies
Des rangées de points d'exclamation
Aux ressorts des phrases
Niché dans le texte
Autrement ça ne vaut pas le coup
Pif paf - Jack in the box