Ce jour là

 Ce jour là nous étions en Tesla 

Je cherchais à ouvrir la boîte à gants 

Pas de poignée , pas de clé 

L'ami sourire en coin s'adressa à sa voiture 

Et prononça distinctement 

- Boîte à gants 

Oh merveille elle s'ouvrit 

Ce jour là il se passa quelque chose

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 Ils s'éloignent autant les uns des autres 

A la vitesse des galaxies

Sandwich Club

 

 

 

Les micros se tendent pour recueillir  les précieuses paroles du sportif avant ou après . Cyclistes ,  joueurs de tennis ,  footballeurs , sprinteurs ,  joueurs de pétanque ou de rugby  ... Ils tiennent à remercier les adversaires du jour , le public , les sponsors et c'est beau on dirait qu'ils viennent d'avaler du LTI version entreprise du maître saucier Victor Klemperer . Une ombre passe elle occulte brièvement le panneau des marques - elle rit aux éclats puis disparait - les aficionados  se regardent en souriant - George Best est passé 

Des gros plans sur des supporters forcément joyeux Turlurons et enthousiasmes qui font de grands coucous quand ils s'aperçoivent sur l'écran diffusant le direct , des joueurs arrivant sur le terrain accompagnés d'enfants -  on dirait du Leni Riefensthal . Il faut que tout passe facile - crème - sans même y réfléchir . Dans l'économie , la technologie ou le sport y compris les genres il y a une solution pour cela . Il l'acclame et souhaite sa venue . Il débarque , c'est bien lui oui ,  le  grand souverain de cette époque - le Neutre . De son trône  dégouline  la marmelade qui nappe tout  

C'est le constat que fait Jérôme Latta  dans son livre  intitulé - Ce que le football est devenu -   Trois décennies de révolution libérale - où il délivre de fines analyses en passes décisives . Les capitaux exprimant leur habituelle nature quelque soit le domaine - réduction des propositions et déterritorialisation . Avant ils faisaient dans le jambon-beurre bien beurré - rachat après rachat - tranche après tranche - ils font dans le sandwich Club 

Des milliers de matchs joués - toujours la même ferveur - jamais de lassitude . Ce ballon qu'est qu'ils vont en faire ? C'est là sur le pré vert que va se dérouler une fois encore le théâtre des passions  . Ce sera l'un , ce sera l'autre - suspense du jour - puis on passera à autre chose . C'est le jeu un moment qui fait son sérieux pour relier les millions à quelque chose . Sur le terrain des rockers ou des demi-dieux  mais les laïcs   veulent en croquer  aussi ils se vengent avec la VAR - une épaule qui dépasse ou une algarade sans importance en mondovision . On pressent que le plus beau but , oui le but de siècle  de Maradonna en quart de finale face à l'Angleterre fût précédé d'un autre qui n'aurait pas existé avec ces systèmes - ils veulent tout à leur hauteur  . Passements de jambes ou de mains - juste pour la geste - après naissent les histoires

De l'imaginaire

 Ce n'est peut-être tout simplement 

Qu'un élargissement de voies celui du  passage des drailles aux autoroutes 

Au-delà de cette transformation , il est amusant de noter 

Sa présence , son omniprésence telle une absolue nécessité

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 Il dit qu'il est surdiplômé 

Les pieds ailés et sa sacoche Chabrand d'écolier en bandoulière 

Le nombre de fois + 1 + 2 + 3 + 4 + 5

Enjambées d'avance 

BAC en poche 

Comme d'hab man

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 Quelque chose d'indéfinissable passe dans son regard 

Laconique - peut-être - il dit 

- Les équilibres - le miracle des équilibres

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 Il dit en riant 

- Ils prennent polarisations 

C'est peut-être un des effets du champ magnétique

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 Une rockeuse bien sur 

Car tu sais qu'elle va faire danser la nuit

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 Elle a décidé de bifurquer

Ici ou là 

La structure narrative 

Et puis voila

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 Ils arpentent du bout des doigts  leur royaume infini 

Il en sont devenus les rois et reines 

Ceux de la chiffonnette

Une journée puis une autre

 Bout-à-bout 

Bout-à-bout 

Bout-à-bout 

Une journée puis une autre , une journée puis une autre 

Une journée puis une autre 

Des continuités abandonnées 

Des continuités retrouvées 

Bouts-rimés 

Bouts-rimés 

Bouts-rimés

De quel bois je me chauffe !

 

 

 

 C'est le rêve de tous pouvoir et  il  n'est pas exaucé  . Celui de faire naitre une radicalité violente pour mieux la dénoncer , réprimer et se valider . Pourtant ce n'est pas faute de s'y employer à les pousser dans leurs retranchements . Leur mettre l'entonnoir dans la bouche et y verser la potion magique - celle du libéralisme économique débridé . Heureusement il y a des types calmes et déterminés tel Thomas Brail . 

Convictions bien enracinées , juste à regarder pour faire le constat - avant l'accident .  Le bolide à toute berzingue le frôle , nous frôle en  fonçant en direction du mur - pouët-pouët ils klaxonnent en voulant , en croyant  ou en voulant faire croire qu'il va se pousser . Ils sont sympas ces types de l'ingénierie économico-politique - ils nous invitent à leur crash-test .  Thomas Brail n'est pas du genre  à  contempler les désastres à venir alors il grimpe aux arbres - en vigie . C'est cela qu'il explique  dans son livre - L'homme qui sauvait les arbres - une volonté d'agir à la colibri . 

Du côté de Mazamet et ailleurs , quand il marche les arbres courbent légèrement leurs branches . Ils lui rendent les honneurs à hauteur du respect et de l'amour qu'il leur porte . Ils lui décernent leur  distinction honorifique - peut-être la plus belle - celle d'être un homme de bien - un mensch . Thomas Brail l'est indéniablement