dimanche 18 janvier 2015

Le noir de Coron




Douze planches où la charge poétique n'est pas constante

Mais sa présence indéniable . Le travail de tout artiste n'est-il pas  d'évider ? Pour laisser quoi ? Peut-être rien , son empreinte ou le monde s'exprimer .

Douze planches bien représentatives du travail de Béatrice Coron qui n'a pas peur de se lancer aussi dans des planches marathon de plusieurs mètres de long .

C'est un de ces livres pour les petits ou les plus grands encore une fois fabriqué en Chine , mais au moins celui ci en rapporte les ombres  

Jonquera

De l'est , de l'ouest , du sud , du nord

Elles viennent pêcher le billet

En fragiles roses des vents

Les appâts tout devant

Ô Fortuna

Ô Jonquera

Par ici et par là

Du nord , de l'ouest , du sud , de l'est

Les dalleux pied plancher par autoroutes ou départementales arrivent

Ils viennent froisser de la pétale

Pour presque peau de balle

Ô Fortuna

Ô Jonquera

Par ici et par là

Ce Nevada d'(Eu)rope et ces vallées qui ne sont pas death

Ces mirages réunis

Ces phéromones embaumant les montagnes des Pyrénées

A grands coups de périnée

Ô Fortuna

Ô Jonquera

Par  ici et par là

A la missionnaire , ils viennent les composter elles

Des flux , des flux , des flux

Des effluves

Et sur place il biza , man

Ô Fortuna

Ô Jonquera

Par ici et par là

Les papillons auront frotté les ailes

Laissés pigments et argent

En partant content il dit ça a supermarché

Et à bientôt pour entonner à nouveau

Une moderne chanson de geste

Ô Fortuna

Ô Jonquera

Par ici et par là





Butte à Vertaizon

Vertaizon odeur de campanile

L'église pop-corn soufflé

Ouverte au ciel , les étoiles viennent s'y recueillir

Et les oiseaux y chanter 

(M)use

Dans le gueuloir

En arabesques de cordes vocales

Courbes à la Manara

Cette calligraphie du désir

Plus légère que ce que tu portes encore

Que des plumes

Et la mienne qui s'use pour muse

Amuse(ments)

Sans imper et passe

Sans plus rien

En feux d'artifices

De ceux du  début , de ceux de la fin

De ceux du ruissellement , de ceux de l'évaporation

De ceux du jaillissement

Une histoire d'O

Et aussi A , I , E par là et U par ici

Kama-sutra de l'alphabet et les consonnes dans le bas de ton dos 

samedi 17 janvier 2015

Physicienne

La physicienne ingénue demande

Si la théorie des cordes

Est un bondage 

De Pô

(P)rose aux épines

De sang

Chaque mot porte son rhésus 

Goupil(ler)

Mâchoires de  fer sur sa patte

Il préféra la cisailler que d'y laisser

La fourrure 

Une invite

Regard plus chaud que la lave

Dans le creux de son oreille

Le bras contre son corps

Elle lui dit

- Allons frotter nos différences 

jeudi 15 janvier 2015

De proximité

Pour un politique , bombarder de la journaliste n'a rien d'exceptionnel

C'est le gibier - consentant - de proximité 

Une première fois

Il avait répété le dégrafé de soutien-gorge

Le jour J venu , il tâtonna et tâtonna

Que se passe t-il ?!

Mais oui bien sur ! Elle a mit une brassière 

Coup d'oeil de l'écrivain

Assis

Coup d'oeil circulaire

Encre au papier

A scie

Oeil rond à  la circulaire

Buvard au papier

mercredi 14 janvier 2015

Le poil de cul

Le fameux aphorisme qui dit

Que la tragédie et la comédie sont séparées par un poil de cul

Est fortement conforté quand il y a mort d'un humoriste