En provenance de Mars ou d'ailleurs

Un extraterrestre débarqua sur la Terre

Une palanquée de cravatés entreprirent de la lui vendre

Il se dit qu'à Marseille il acheta une centaines de systèmes solaires

Il se dit tellement de choses 

Prohibition

Les deux comparses en mode stellaire - plus chaud que de raison
Arpentant les rues désertes ponctuées des zébrures des ombres et lumières

- Te souviens tu de ce nabot grimaçant ?

- Oui

- Il n'était qu'avec des putes et il ne voulait pas que les autres puissent s'en taper

Ah Ah Ah Ah Ah Ah Ah

852

A tituber - ivre de désir

Un effleurement - accord tacite

Tant de promesses , encore tant de barrières

Avant ...

Après ...

841

Il y a des hauts

Il y a des bas

C'est une nana 

Dare-dare

A suivre Darwin , finalement que les filles soient moches ou belles

Cela n'a guère d'importance 

A même la peau

Elle porte le plus beau vêtement au monde - celui qu'aucun couturier n'a dessiné et ne dessinera jamais - le désir à même la peau 

Conférence de rédaction du journal le monde

Ils sont tous autour de la table ces eunuques à cravates et à diplômes

Le rédacteur entonne son catéchisme d'Uriage dont ils ne sont jamais sortis

- L'argent n'est pas moral , il faut que ça change

Et toute la conférence d'opinait de la calebasse en scandant

- Oui oui

Alors il reprend son prêche

-Le désir n'est pas moral il faut que cela change aussi

Et de nouveau les calebasses d'opiner

Ce fût un moment d'une telle tension , d'une telle beauté , qu'ils sentirent naître la joie , oui la joie , et tous de se  lever de s'étreindre , de s'embrasser , certains avaient les larmes qui ruisselaient sur les joues , d'autres faisaient de petits sauts de cabris , un autre faisait tournoyer sa cravate

Un tel moment d'effusion

C'est d'une somptueuse beauté 

773

Cette légère diffraction au réel 

589

Non , non , non , non , le capitaine se prit la tête dans les mains

Les gars je vous le répète pour la centième fois

Le canon anti-aérien n'est pas fait pour décimer l'infanterie 

Histoire d'une possession

Il est sur tous les tréteaux , conférences universitaires , émissions de radio ou de télévision , entretiens sur internet ...

Il avait élaboré un discours et le voilà le débitant à tire-larigot

Mille tirades picrocholines

Comme possédé , il est devenu le discours 

Air du temps

Le journaliste gavé de l'air du temps

Qu'il faut amarrer

Avant que la baudruche ne s'envole 

Quelques textes

Des étendards de textes flottent

A tous vents

Plantés à intervalles irréguliers

Puis oubliés 

La feignantise

Les machines , la technique ... Jacques Ellul , Ivan Illich ....

Et tout ça , et tout le reste

Il se peut que ce soit principalement le résultat d'un simple poil

Non celui du fameux aphorisme - pas encore une fois

Mais celui dans la main , celui de la fainéantise 

588

Deux bouches si avides de baisers

Que les dents s'entrechoquèrent 

Projectiles / Projections

Quand les constructeurs devinrent des obsédés du Cx

Coefficient de pénétration - dans l'air -

L'automobile cessa d'être et devint de la balistique 

587

La lithographie cette planche à billets de l'artiste 

Le noir de Coron

Douze planches où la charge poétique n'est pas constante

Mais sa présence indéniable . Le travail de tout artiste n'est-il pas  d'évider ? Pour laisser quoi ? Peut-être rien , son empreinte ou le monde s'exprimer .

Douze planches bien représentatives du travail de Béatrice Coron qui n'a pas peur de se lancer aussi dans des planches marathon de plusieurs mètres de long .

C'est un de ces livres pour les petits ou les plus grands encore une fois fabriqué en Chine , mais au moins celui ci en rapporte les ombres  

Jonquera

De l'est , de l'ouest , du sud , du nord

Elles viennent pêcher le billet

En fragiles roses des vents

Les appâts tout devant

Ô Fortuna

Ô Jonquera

Par ici et par là

Du nord , de l'ouest , du sud , de l'est

Les dalleux pied plancher par autoroutes ou départementales arrivent

Ils viennent froisser de la pétale

Pour presque peau de balle

Ô Fortuna

Ô Jonquera

Par ici et par là

Ce Nevada d'(Eu)rope et ces vallées qui ne sont pas death

Ces mirages réunis

Ces phéromones embaumant les montagnes des Pyrénées

A grands coups de périnée

Ô Fortuna

Ô Jonquera

Par  ici et par là

A la missionnaire , ils viennent les composter elles

Des flux , des flux , des flux

Des effluves

Et sur place il biza , man

Ô Fortuna

Ô Jonquera

Par ici et par là

Les papillons auront frotté les ailes

Laissés pigments et argent

En partant content il dit ça a supermarché

Et à bientôt pour entonner à nouveau

Une moderne chanson de geste

Ô Fortuna

Ô Jonquera

Par ici et par là

Butte à Vertaizon

Vertaizon odeur de campanile

L'église pop-corn soufflé

Ouverte au ciel , les étoiles viennent s'y recueillir

Et les oiseaux y chanter 

(M)use

Dans le gueuloir

En arabesques de cordes vocales

Courbes à la Manara

Cette calligraphie du désir

Plus légère que ce que tu portes encore

Que des plumes

Et la mienne qui s'use pour muse

Amuse(ments)

Sans imper et passe

Sans plus rien

En feux d'artifices

De ceux du  début , de ceux de la fin

De ceux du ruissellement , de ceux de l'évaporation

De ceux du jaillissement

Une histoire d'O

Et aussi A , I , E par là et U par ici

Kama-sutra de l'alphabet et les consonnes dans le bas de ton dos