Cela ressemble à une concentration de voitures de luxe
Ou à une énième compilations de gestes incroyables sportifs ou autres
C'est pour cela que cette chronique est écrite une fois
Une seule fois
Et c'est tout
Cela ressemble à une concentration de voitures de luxe
Ou à une énième compilations de gestes incroyables sportifs ou autres
C'est pour cela que cette chronique est écrite une fois
Une seule fois
Et c'est tout
Il dit en riant
- Les avocats sont plus chers que les sud-américaines
Et leurs vertes faces beaucoup moins amusantes
Des arabesques dans la poudreuse , des pas sur le sable , la course des nuages dans le ciel , le plat fumant dans l'assiette , la trace d'une main sur une cuisse - pyrotechnie . Dans le mitraillage photographique - arrêt sur image - en construire une tendue du désir . Pas de différence entre l'amour du monde et celui du corps féminin . Un certain érotisme de la matière - d'une époque aussi - pull et couverture en laine , pantalon en velours côtelé , lingerie ourlée , aisselles et sexes poilus .
Certaines juxtapositions , certaines couleurs - il y aura de la peinture tant que des singularités s'y incarneront . La brutalité de l'évanescence sous le glaçage . Le garder en bouche , remâcher l'instant - le goût devient tableaux . Gros plan sur des parties du corps qui deviennent paysages . Les seins en antennes 5G , fesses ventre dos cuisses en monochromes chairs , les courbes pour l'abstraction . Des fragments recherchent une totalité égarée en chemin peut-être . Pour titre de ses peintures - de la temporalité - " Pendant " " Le même jour" " Plus tard" " On y va dimanche " " Ça fait trois ans déjà " " Vers la fin " " C'est bientôt " . En quelque sorte c'est le livre d'heures de Schlosser
Le choix d'une époque et de ses hommages . Pierre Soulages décède fin octobre pour la Toussaint , Gérard Schlosser au mois d'août en plein été - question de choix . En contrepoint la couleur
Après la publication de Guerre , fresque célinienne hallucinée . Voici Londres et ses bas-fonds aqueux où se croisent barbeaux , morues , hotus et maquereaux - le milieu de la prostitution . C'était le miracle de Voyage au bout de la nuit , de donner une épopée et une langue à une modernité . Ici il trempe sa plume dans de la boue sanguinolente - la toile est marron parsemée de traînées de filaments de sang poisseux .
En prolongement des corps-à-corps de la première boucherie mondiale et de ses millions de morts inutiles . Tout n'est que bagarres , étreintes à la chiens , morts , maladies , trahisons et misères diverses . C'est son style de branque total qui donne sa pleine démesure - ses bourdonnements deviennent phrases . Ce qui sauve à la fois l'écrivain et ce livre par moment quasi illisible - non retravaillé et empli de dégoût - sont les fulgurances - fusées d'artifices dans la noirceur
Des phrases claquant aux vents mauvais tels des oriflammes accompagnées de shrapnels de mots orduriers - c'est cela. Des paquets aimeraient en avoir une seule de ses formules à percussion au bout de leur morne stylo - c'est aussi cela . Son désir à la crados est tout ce qui reste du tressaillement des chairs - omniprésentes et engloutissant son texte . Il n'est pas certain du tout que les écrivains gagnent à la parution de tels inaboutissements - c'est comme sortir nu dans la rue .
Des fééries de corps se télescopant , de masses en mouvement broyant tout . De la musique , des mélodies , des orphéons hurlant des cuivres , Ensor est son cousin il joue du xylophone d'ossuaires chez Louis- Ferdinand Céline - il n'y a de danses que macabres
Je me souviens de cet instant
De celui là
Oui
Tu peux égrener à la chapelet
Les mots
Et le reste
Cet instant
Là
Et les autres
Cet instant a le goût du temps