vendredi 5 juin 2015

Passerelle




Il se murmure qu'il n'est pas impossible que le dresseur de boeufs de  Jean Tourlonias 

ne soit autre que Michel Boudon 

Auquel Patrick Chaussidière le régionaliste de l'étape a consacré un livre 




jeudi 4 juin 2015

Grandes Suceuses

A chaque coin de rue les Grandes Suceuses

A la Reiser - aspirent les couilles et les bonhommes 

Camar(a)de

La camarde joue de la harpe avec ses tendons 

Léger , si léger

Il est léger , léger , léger  , si léger

En avant-garde , plus léger que l'air du temps

Ses camarades lui ont trouvé pour surnom - bois flotté 

I put a spell on you

Plus de projections principales

Les millions de gouttes se répandirent en

Pluie acide 

Grande Nappe

La Grande Nappe a tout recouvert

Il suffit de la tirer 

jeudi 28 mai 2015

Chaque jour je me soulages

Pétrus Barnabooth fût un artiste d'avant-garde des années 30

Il avait instauré un rituel de création bien précis , tout les matins après être allé aux toilettes il récupérait les bandes usagés de papier-cul et les tendaient sur des châssis

Ces tableaux grands formats eurent un considérable succès , ces bandes finement marbrées aux subtils dégradés trônèrent dans tous les salons

Il possédait de nombreux secrets de fabrications , notamment le séchage pour enlever l'odeur , il dit deux phrases mémorables

- La rose c'est lavée

-  Chaque jour je me soulages

Il convient de réhabiliter cet artiste injustement tombé aux oubliettes de l'histoire

Vous pouvez contacter le Comité de Soutien de Pétrus Barnabooth 

A chaque coin de rue

A chaque coin de rue des rétiaires

A gauche , à droite , devant , derrière  , au dessus , en dessous

Ils sont là

Dans les grandes et les petites arènes

Mais l'épée ressortira 

Abécédaire ( bis )

La nuit , le jour

Ils inventent l'alphabet d'une langue

Qu'eux seuls savent parler

mercredi 27 mai 2015

714

Il  est là - ce maire la - au milieu des flonflons militaires gonflés à l'orphéon

Là dans son costume étroit à la Armand Thiery - aussi étroit que lui

Ces cadres pressés de la politique , ici ou ailleurs

Il débite un discours d'insipidités adressé à ces morts du monument dont il ne connaît pas un nom

Quelques louches serrées à la volée , une risette au photographe du journal municipal

A vive ces commémorations où flotte la rance de l'officiel

Ce bonheur de l'écharpe tricolore en travers de la poitrine

Ce bonheur de se sentir vraiment maire

Chut , ne lui gâchons pas 

713

Il les paya en mots

Ils ne savent toujours pas

Si ils ne valent rien ou le prix du sang