Planter le parasol indispensable aux jeux d'ombres
Étendre la serviette de bains
S'installer , le vert , les bleus et le sable
Nous sommes sur une plage de conscience
C'est l'été
Planter le parasol indispensable aux jeux d'ombres
Étendre la serviette de bains
S'installer , le vert , les bleus et le sable
Nous sommes sur une plage de conscience
C'est l'été
Zim Zam Bada Bam Zoum Bim Zam
Empêtré dans les lignes l'écriture - à l'instar des pianistes c'est aussi faire des gammes
Pour se dérouiller les doigts
Il est là au premier rang ce président américain Donald Trump à regarder les adversaires du jour se baratter mutuellement . Ils se font des tronches à la Picasso peinture comprise aux couleurs du drapeau - visages ensanglantés , muscles bleuis et les étoiles pour le ko . Un projet en action et en représentation - celui du brutalisme de l'économie de marché
A la marteau-pilon dans les usines , à celui des matraques sur les calebasses , à celui des touches sur les claviers , à celui des coups sur les corps - une mélopée se fait entendre vale tudo , vale tudo , vale tudo , vale tudo - le chœur des plaintes en constat
De ce côté de l'Atlantique il n'était pas possible de rester à l'écart de telles possibilités . Il fallait légaliser le MMA en affichage du partage idéologique . Ils sont là aux manettes et ils appuient frénétiquement sur le bouton overboost . Ils sont tout excités , ils ont l'air de kiffer ça à mort et tout à leur joie ils chantent
Vale tudo vale tudo on va se faire plein d'euros
Vale tudo vale tudo tout pour notre gueule
Vale tudo vale tudo et pour les autres dans leurs gueules
Vale tudo vale tudo que des bobos
La poule ou l'œuf , l'œuf ou la poule on connait l'histoire celle des commencements
D'ailleurs qui a commencé impôts ou travaux , travaux ou impôts ?
La vie est chère
La chair qui nourrit la terre , la terre qui nourrit la chair
La vie est chair aussi
Roulent les cycles naturels et les mots sur cette page
Aujourd'hui
Ouvrir une porte de la maison - est-ce la bonne ? Peut-être , peut-être pas mais dans une œuvre il faut bien y rentrer - ce peut-être par la fenêtre . Ouvrir le livre c'est ce qu'il reste pour abriter l'esprit de celui qui n'est plus . Certaines pièces sont vides , dans d'autres tout est vitrifié , parfois il est possible d'humer encore l'odeur du café ou du plat du jour . Cette porte peut donner l'envie d'en ouvrir d'autres , parfois non . La pièce peut-être représentative de l'ensemble ou uniquement un échantillon . Cette rencontre impromptue donne ou pas le désir de prolongations . D'ailleurs ce livre est-il de sa jeunesse , de sa maturité ou du grand âge ? Est-il un temps fort ou faible de l'œuvre ou un moment charnière ? Autant de questions pour un surgissement souvent improbable - ici aux détours des étals d'une brocante . Et puis nous ne sommes pas toujours justes - cette rencontre arrive t-elle trop tôt , trop tard ou au bon moment ? Cela joue aussi au-delà des possibles concordances . Là j'étais devant la maison de Lokenath Bhattacharya , j'ai poussé la porte et je suis entré
Le sanskrit ses lettres en vermicelles souhaitant enlacer le réel , une écriture étrange d'une autre planète presque . Les faire bouillir dans un livre d'eau - Où vont les fleuves - de la vapeur , à nous de suivre les gouttes . Lokenath Bhattacharya dans ce livre composé de trois poèmes , d'un entretien et d'un texte de Jean-Christophe Bailly dit que seule la France lui a réservé un tel accueil . C'est ce qu'il nous reste en partage - la curiosité . Une tentation de rencontre des autres - ce goût de l'universalité . Ici se trouve le partage d'un souffle - celui du Bengale et de son imaginaire . Souffle des mots accompagné par Luc Grand-Didier et Gérard Macé en intercesseurs . Souffle des mots de cet air qui circulait dans sa Chambre - lieu fixe et mobile de sa création . Pousser la porte de cette maison c'est tout ce qu'il reste - quelques mots traduits et d'autres sans écrits envolés dans les nuages ou partagés dans le souffle des lecteurs de passage . Alors oui pour éclairer cette nuit nous allumerons un feu du Bengale en sa mémoire et pour faire pétiller les prunelles . Bonne lecture
Je me souviens de cette histoire
Pourquoi celle là ? Je ne sais plus
Demain déjà elle sera oubliée
C'est une façon de se sentir à la pointe de quelque chose - être en avance
En avance sur quoi ? Sur le temps par exemple . C'est absurde n'est-ce pas ?
Mais il faut qu'une certaine harmonie baigne le Moderne . Alors oui c'est un munichois - un vrai il en partage l'heure . Il veut signifier que la vraie force d'Occupation c'est la sienne - l'économie
Il est à la pointe de tout transpercé tel un Saint Sébastien - la mare de sang à ses pieds en écran reflétant le ciel désespérément vide et bleu
C'était posé là sur la table à portée de mains
Juste sous mon regard
C'était comme à chaque fois à prendre ou à laisser
- Et alors qu'as tu fais ?
- Cette fois j'ai laissé et je suis parti