L'écriture est enfant de bohème tout en nuances et contradictions - l'indocilité et l'intrépidité en bandoulière . Après tout elle peut prendre toutes les formes . Pour Pierre Assouline dans son livre - Comment écrire - même si il lui reconnait ces qualités là - c'est le roman et rien d'autre . Le roman à en croire les occurrences tendance Georges Simenon ( dont il fût le biographe ) , Laurent Mauvignier et Stephen King . Le principal chapitre s'intitule - Question de méthode page 49 à 151 - il surplombe le livre on pressent que cela va être laborieux le reste en wagons anecdotiques une vingtaine de pages à chaque fois - Le plan , Du genre , Qui parle ? , Du style , Les personnages , Les dialogues , Décrire , Réviser , corriger , Intituler , Finir , en finir . Des millions d'histoires plus ou moins imaginaires , écrire en tentatives de traces , pour que certaines arrivent à être plus prégnantes que d'autres . Rarement , il faut une alchimie particulière , une tambouille secrète non reproductible et dont les ingrédients ne peuvent être révélés , ni les dosages . C'est cela le charme vénéneux d'un style - le poison en partage . Plus blanc que blanc - une page - rajouter de l'encre dans le tambour - définir la vitesse de rotation - mettre à tourner - cela imprimera peut-être . Ne pas oublier pour ceux qui en éprouve la nécessité , après lecture de ce livre , d'y rajouter une fine touche de Pierre la Soupline
En surgissement , écrire pour retranscrire la transpiration d'une époque , écrire souvent par les biais , écrire par jeu pur , écrire pour mettre entre soi et les tragédies quelques pages , écrire parce qu'on ne sait pas pourquoi ne pas écrire , écrire pour scarifier le rétinien , écrire pour le pas prochain , écrire par défi , écrire pour la bouteille à la mer , écrire car on sait ce qu'on doit aux autre écrivains , écrire pour l'invention de soi , écrire pour ce terroir infusant , écrire tel un trop-plein qui déborde , écrire pour rien en éloge , écrire parce qu'on sait que cette vibration là n'existe et n'existera pas ailleurs , écrire pour ses frères de papier et pour ceux qui corneront les pages , écrire pour les formes , écrire des lignes pour le funambule qui trouve l'équilibre qu'est le style , écrire pour ne pas laisser les monopoles des définitions , écrire pour cet agrégat qu'est la modernité temporaire , écrire pour les cairns et les jalons , écrire là à ce moment là oui celui là et pas un autre - l'autre sera demain . De grands filets tendus sur les pentes des alpages , ils cueillent les nuages - goutte à goutte . Mettre un verre à la jointure des cordelettes ploc ploc ploc . Elle est bonne , rafraîchissante , un goût particulier . Il faudra l'embouteiller - pourquoi pas - l'étiqueter peut-être . L'intituler comment ? Eau de nuages ou autre . Dans l'air flotte des phrases , des aphorismes , des chapitres , des traits , des maximes , des poèmes , des thèses , des essais , des biographies , des traités , des apophtegmes , des pamphlets , des cris et des chuchotements , des livres érotiques et des moralistes , des diffractions en personnages , des histoires de soi ou des autres , des hommages et des détestations , des mots ailés primesautiers et des lestés macérés , puis des histoires , des histoires , des histoires ... Dans l'air tendre le tamis des pages des mots viennent s'y coller - les écritures en ADN environnemental
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