Des trajectoires de roues dans la boue , la neige , le bitume ou le sable - les restes d'une vie à arpenter les routes et les chemins . Quelques courses et de la piste dont le fameux circuit de Nürburgring ou Fangio adouba son coup de volant . Une honnête carrière avant de transmettre son savoir-conduire à Gannat dans l'Allier pas loin du château familial - durant 25 ans elle pilota une auto-école . Des générations de conducteurs en sortirent plus aguerris . La fameuse expression popularisée par Guy Lux et Léon Zitrone dans l'émission Intervilles " en voiture Simone , c'est moi qui conduis , et c'est toi qui klaxonnes " est donc une ode à l'apprentissage . Simone Louise Pinet de Borde des Forest de son nom complet était un sacré p'tit bout de femme avec la volonté pour guide . C'était du solide , pas d'accident , pas de vie dissolue , pas de grande victoire , pas d'excès - c'est à la fois admirable d'équilibre mais le romanesque n'est guère présent . Ce livre écrit par Virginie Forest est dans la même veine . Il ne rend pas hommage à l'as du volant mais plus probablement se veut-il en exercice littéraire - celui d'être au diapason d'une vie bien rangée . C'est un court texte tacot poussif qui ratatouille en répétitions égayé heureusement par de nombreuses photos . Une marque d'huile pour assurer sa promotion décida de monter une opération commerciale en engageant une équipe féminine . Elles devaient tourner sur la piste de Montlhéry pour démontrer son efficacité . Simone est de la partie , accompagnée d'Odette Siko , Claire Mancis et de Mariette Hélène Delangle . Cette dernière n'ayant pas pour une fois d'engagement en Grand Prix elle se rabat sur cette proposition . C'était une femme sulfureuse aux mille aventures et couvertes d'amants , ancienne danseuse nue au Casino de Paris et dans les music-halls , elle était surnommée Hellé Nice . Hellé Nice ce fût virages genoux posés sur la piste en prise d'angle à la Marc Márquez . Le contraste total - l'une toute en linéarité et l'autre en montagnes russes - avec des très hauts et des très bas . Peut-être le prix a payer pour graver à même sa peau sa légende en scarifications . C'est sa biographe Miranda Seymour qui est venue sauver sa mémoire et lui rendre aubade - jusqu'à faire apposer son nom sur sa tombe qui était restée anonyme . Il est possible de retrouver sa soyeuse prose dans un livre malheureusement non-traduit - The Bugatti Queen , in search of a motor-racing legend . A l'américaine , il n'est pas impossible que sa vie tumultueuse soit un jour transposée sur les écrans . En attendant je vous souhaite une bonne route et de bonnes lectures
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