Un coup de sabre à la lèvre , une balle lui traversant les joues en tentative de plombage , une autre dans la cuisse de la part d'un autrichien et enfin une dans la poitrine à Marengo le 14 juin 1800 - fin de chevauchée . La bravoure ne résiste pas aux projections - une forme de continuité - pour le Chevalier Bayard mort en Italie aussi , ce fût d'un coup d'escopette . De l'encre pour écrire les légendes noyées dans des fleuves de sang - dans cette bataille les corps jonchent tout 6000 d'un côté , 9000 de l'autre - ça fait quinze mille et ce ne sont pas ceux de Bruno Fuligni . En bronze sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand deux statues - l'une de Desaix , l'autre de Vercingétorix - deux guerriers finalement vaincus - reste la geste
Napoléon par le truchement de Las Cases dans le Mémorial de Saint-Hélène lui tresse un bien bel hommage " Le talent de Desaix était de tous les instants ; il ne vivait , ne respirait que l'ambition noble et la véritable gloire . C'était un caractère antique . Il aimait la gloire pour elle-même et la France au-dessus de tout . " Antique c'est beau il n'est pas possible de dire mieux - monter à cru le fatum . Gonzague Saint Bris en grands moulinets de rapière stylo retrace cette vie aussi alerte que fût la sienne - cavalcades d'écrivain . Il se présenta à de multiples reprises à l'élection pour un fauteuil de l'Académie Française - débouté à chaque fois . Une sorte de running gag . Après tout , après avoir tant guerroyé , une épée plantée dans le sol - devient une croix