Bien dorés - laqués comme on dit . C'est ainsi que Christophe Nobili décrit la direction de son journal . Gavés en fortune - bien gras à en perdre la foi journalistique . La radicalité soluble depuis longtemps dans leur abondance . Le travail d'enquête en berne - en exergue quasiment plus qu'un ronronnement de potins sarcastiques et de petits quolibets ( un bon résumé de la situation à la page 110 du livre ) . Dépassé par des médias en ligne plus affûtés qu'eux - ils sont en Trottinette pas électrique avec l'Encornet en passager . Pas pratique pour faire une pointe de vitesse
Dans cette époque où l'information doit être gratuite où tous ne veulent que du gratos partout . Elle finit par ressembler à cela , de la nourriture industrielle - c'est coloré et croustillant - c'est pas bon mais c'est pas cher . C'est un paysage de
désolation . Une presse nationale perfusée tel un junkie par les
subventions et les capitaux . Une presse régionale dite PQR réinventant chaque jour le robinet d'eau tiède - une atmosphère irrespirable l'r étant
de trop . Il ne devrait pas être possible de descendre à un étiage aussi bas en diversité . La presse nationale en monopole , la régionale aussi et le contrepoint qu'était sensé être le Canard enchaîné en monopole aussi . Car c'est amusant le simple fait d'être là transforme certains journaux en institution avec des droits et devoirs - au moins pour leurs lecteurs - et pas que du volatil(e)
Le seul dans la presse gagnant de l'argent - du bon maïs - et sans publicité - c'est le Canard enchaîné - mais pour cela il faut serrer les ficelles . Ah les arrières-cuisines ! C'est compliqué une rédaction - ça coûte - surtout avec des plumes de talents et des journalistes spécialisés - un pognon de dingue ! Alors existe toujours la tentation de rogner dessus . Cela ressemble aux entreprises où les salariés se transforment d'un coup de baguette magique de la fée Carabosse - de richesse en fardeaux
Ce goût de la trahison en bouche - de ceux de la hotte et leurs étranges fumets . Être là à souquer et eux à économiser encore et encore - assis sur leurs énormes réserves . Le coup de la fameuse solidarité de paquebot ça marche un moment puis ... Sabordage ou changement de cap ? Le tropisme de l'enquêteur - chercher et chercher et tiens qu'est-ce que ces petits arrangements ? La femme d'un dessinateur qui palpe - il n'y a pas plus spécieux qu'un abus de bien social . Bim télescopage des logiques de celles des assis , de celles des debout - du c'est pas bien important on est entre copains , à celui qui regarde sa fiche de paie . On se dit mais dans quel guêpier Nobili s'est fourré - passer de Mandeville aux vaudevilles
Des abeilles fécondant des plantes et parfois qui piquent si on veut toucher à leur miel . En 2017 le Canard enchaîné évoquait le livre écrit par des salariés de Kokopelli racontant une entreprise prédatrice et toxique intitulé - Nous n'irons plus pointer chez Gaïa . Les mêmes mécanismes à l'oeuvre les soit-disant vertueux prit au piège de leur propre jeu . Un grand classique finalement , les mauvaises graines ne germent pas - heureusement
Le contre-pouvoir - le vrai - c'est toujours lui l'ennemi du tourner en rond . Ce briseur d'unanimité , ce contrôleur des dérives . Ses ennuis avaient commencé avec la création d'un syndicat maison - une première dans ce journal . Pas possible de nous faire ça - à nous ! En mode start up - les copains d'abord - voyons vous venez pour participer à une formidable aventure - passer du bon temps sur notre radeau . A lire Nobili qui tirent à gros boulets sur ses capitaines médusaient qu'il décrit repus , vieillis et aimant les bonnes fréquentations on comprend mieux les tournures de ce journal . Froissant un peu les plumes des puissants mais dur avec les faibles - écrasant les Gilets Jaunes sous l'étiquette de complotistes . Vous comprenez ils ne sont pas du même monde . Écrabouillant les réfractaires à l'idéologie prophylactique de leur mépris . Bien dorés - laquais comme on dit