Dans la forêt de la modernité , Harmut Rosa a découvert un champignon , celui de l'accélération . En bon technicien il prend le temps de le disséquer et oh miracle il s'aperçoit que l'urbain intégral fonctionne sur un rythme trépidant - une nouvelle Babyl(one) est née . Il n'a pas l'oreille musicienne , il suffit pourtant de couper
- téléphone portable , ordinateur , télévision , radio ... pour retrouver le son du silence . Mais il est surtout question dans son livre du rythme de la marchandise et de son obsolescence accrue ou encore des moyens de locomotions toujours perfectionnés . Ce qui le tracasse c'est les ruptures intergénérationnelles mais ce qui lui échappe est le contexte - le démembrement du bocage et les vortexs qui se développent . Il y a dans son livre un magnifique angle mort celui du pourquoi ? pourquoi à la surface du gazogène détecte t-il ce mouvement de convection ? Suggestion les flux peuvent être envisagées en tant que tentative de se rapprocher du mouvement de la pensée .
Le paradoxe de la fête , non mit en exergue par Philippe Muray , est qu'elle est par essence la consumation des raretés , que ce soit le temps ou des mets , des vins réservés à cet usage . Des étincelles au coeur du quotidien . Quand il y a l'abondance - société de loisirs et marchandises à profusion , elle cesse d'être cette acmé - elle devient une vague obligation où des visages gris tentent de trouver quelques couleurs .
Il n'y a jamais eut de désenchantement du monde , il y a juste une race d'hommes politiques , économistes , scientifiques , artistes , écrivains ... qui a déclaré que ça est cela et non pas ça est cela Et ceci . Et leur weltanschauung s'est imposée .