lundi 20 octobre 2025

Zones

 A se frôler 

A se chercher 

Les mains en explorations 

La tension  à son intensité maximale  

A ce moment il n'existait rien - non plus rien 

Que l'instant là et sa prolongation 

Nous étions debout  après les lignes

Dans l'ivresse partagée  

2205

A taper les textes  

Bordel ! Encore un clavier de foutu  

De la puissance de frappe  

Elles sont partout

 Khéops , Khéphren , Mykérinos - devenues des millions 

Elles se sont multipliées comme des petits pains 

Elles sont partout 

Et le sable autour  

vendredi 10 octobre 2025

Connecté

 Sur le ring quand le coup de poing passe la garde et tape à ébranler l'adversaire du jour ou à le mettre ko - on dit en langage pugilistique - qu'il vient de le connecter 

Narratif

 






jeudi 9 octobre 2025

samedi 4 octobre 2025

Les yeux jaunes

 


 

    L'autre jour un ami me disait  " - On ne sait pas trop comment fonctionnent les algorithmes  - ceux  des plateformes , des moteurs de recherches , des sites marchands ou de rencontres  et autres - même si on s'en doute  . Par contre quand on ouvre un livre de Anne Alombert au bout de deux phrases on sait que c'est un livre de prof . "  J'ai tenté l'expérience avec ce court opus intitulé Schizophrénie numérique et il faut bien reconnaitre qu'il a bougrement raison .  On y trouvera un traditionnel éthos constitué du goût de la compréhension , de souci du collectif et de critique bien tempérée - mon tout enrobant un texte en forme de  cours  sur ce que le numérique est  , et surtout malheureusement sur ce qu'il n'est pas et sur ce qu'il devrait être . Voilà ce qui est fort louable et c'est là le principal point de désaccord en-dehors du fait qu'elle pronostique un effondrement du système sur lui-même après qu'il aura siphonné toutes les altérités et qu'il n'en existera plus ou de disparaitre faute d'énergie suffisante - celle fournissant les datas centers . Ses livres tournent  toujours autour des usages à préconiser - ce qui une bonne intention  pour des outils ayant déboulés tel un troupeau de bisons en travers les plaines  . Après tout l'homme en éternel apprenti-sorcier découvre et apprend très souvent à ses dépends .  Mais critiquer de cette façon c'est promulguer du Montessori avec une pancarte à la sortie du métro  . On peut parier - allez on pose une mise - sur ce qui viendra contrarier cette marche triomphante . Les hassidiques ils ont des paires de hublots de bathyscaphes  posées sur les narines - ça c'est l'usage du livre en bougeant en tous sens .  Avec les écrans portatifs les geeks et les usagers frénétiques  commencent à avoir la même tronche mais en plus ils chopent  les yeux jaunes . C'est vraisemblablement cette matière mouvante et colorée qu'ils s'injectent . C'est la même lueur qui brille dans les yeux des canards après leur gavage industriel . Il est fort probable qu'à un moment donné le résultat final sera empli d'étrangeté et qu'il fera sacrément turbuler le schmilblick  . Peut-être porteront-ils des lunettes connectées pour les dissimuler ? En attendant le Grand Soir - qui sera peut-être celui d'une panne d'électricité - je vous souhaite de bonnes lectures  

phrénie numérique: crise de l' à l'ère des nouvelles technolo

jeudi 2 octobre 2025

2203

 C'était une nuit visqueuse 

Noire à ne voir le lendemain 

Qui n'existe pas encore ou peut-être a disparu 

A nager dans cette matière sombre 

Allumer un briquet 

Ah oui cela ressemble à du pétrole  

mercredi 1 octobre 2025

Géométrie

 Une amie me disait récemment 

- Quand je suis on fire sur le dance floor je pensais faire de l'effet aux mecs , mais dans leurs poches ce n'est que des rectangles  

 

De la peine en lettre capitales


 

   Il faut bien quatre mains , celles de Anne Alombert et Gaël Giraud pour écrire ce livre - Le capital que je ne suis pas !  Tant le programme est vaste on y trouvera de la valeur travail , de la répartition du capital , du numérique et son bras armé l'IA , un projet de revenu universel , une nouvelle répartition du temps de travail , la place des communs et j'en passe . C'est un livre tentant d'ébaucher une  théorie et des réponses à hauteur des défis que pose le souverain capital .   Jamais la masse de capitaux cherchant à s'investir n'a été si importante - des milliards et des milliards . Alors Que faire ? demandait déjà Tchernychevski . La création d'une couche supplémentaire au réel celle du virtuel fût salvatrice . Tout l'argent s'est engouffré dedans avec pour but de dématérialiser la société toute entière - de siphonner  sa substance à leur profit . Le capital aime les immeubles et les pyramides  et surtout les multinationales  -  toutes ces accumulations qui ne font rien germer sur des terres rendues stériles  . Au milieu de ces déserts ces fameuses pyramides d'argent en  tombeaux pour escamoter les  corps -  comme le remarque si justement Alombert et Giraud . Tout autour se danse la gigue des nouveaux tycoons , d'ailleurs c'est assez amusant à quel point  ils ont l'air d'être  empruntés - avec des dégaines totalement improbables , au même niveau que les créateurs de haute-couture c'est dire . D'ailleurs   cette création d'univers qu'ils tentent d'imposer ,  il  est aussi possible  de l'envisager  sous un tout autre angle - peut-être est-ce tout simplement l'imaginaire - à hauteur de -  qui trouve enfin un terrain de jeu pour se déployer et être le vainqueur du moment . Il se dit tellement de choses 

L'IA quésaco ? C'est peut-être avant tout une promesse - une promesse technologique  .  Elle est tissée de l'étoffe des rêves de tout un chacun . Qui ne veut pas de promesses ? A partir du moment où une bonne part du réel passe par le rapport à des écrans portatifs elle en  incarne le devenir . Le rêve de l'agroalimentaire des années 70 aux prémisses de son développement  était que les hommes ne se nourrissent plus que de pilules . Celui de la Silicon Valley est de ne  plus les nourrir que d'images . La tentative d'élaborer des casques ou des lunettes pour y baigner en permanence et leur kif absolu  - c'est le Graal . Ce n'est plus la Bible ou le Coran en poche mais des écrans . Ce que propose l'IA à tous ses adeptes - en dehors de ses multiples applications gadgets en petits pains - c'est la tentative de leur créer un dieu . Et ça c'est un sacré programme informatique !

Chercher une avant-garde , où son-elles ? Bien sur qu'il y en a mais elles sont discrètes et il faut bien les chercher  . La seule visible et omniprésente  - c'est l'avant-garde du capital . Elle sculpte les masses et définie les orientations . Elle dit - Abandonnez-vous ! C'est la petite musique de tout automatisme - Laissez nous faire à votre place , cela vous évitera des efforts inutiles et nous savons mieux le faire que vous . C'est le désir du plus grand nombre qui prend forme insidieusement . De biens pauvres choses la majorité du temps mais qui deviennent  incontournables . Il y a les fervents adeptes , les suiveurs et les innombrables idiots-utiles - cela fait du monde , beaucoup  . C'est peut-être là le bémol à apporter aux fines analyses de Alombert et Giraud en plus de quelques désaccords d'analyses structurelles  que je ne vais pas exposer dans  cette mince chronique  . Par exemple cette incompréhension récurrente des clercs pour le goût des divertissements  . Si une minorité écoute ou regarde France Culture , Arte ou d'autres cela ne va pas changer d'un coup de baguette magique algorithmique avec l'arrivée des écrans portatifs dans la poche de tous .  Ce n'est pas une question d'offre c'est uniquement que le quantitatif l'emporte toujours sur le  qualitatif . C'est le même mouvement que celui de  l'arrivée des radio-libres puis de leur quasi disparition . Les têtes bien faites et pensantes n'arrivent souvent  pas à concevoir la fragmentation et qu'elles ne sont que partie . Retrouver dans le numérique les mêmes recettes que la presse à grand tirage du XIXe ou que la télévision  - ce n'est pas étonnant . Le support s'est modifié uniquement - les autoroutes toujours à fond . Le divertissement ne passant plus que par le rétinien suite à un affadissement programmé du réel  et les cultures considérées en artefacts ne reste plus que de l'interchangeable ce qui est à la fois le rêve du capital et d'une grande partie de l'idéologie de " gauche" - celle d'une totale équivalence . Ça tombe bien et mal car quand  il n'y a plus rien entre les individus , il ne reste alors qu'une seule substance la matière noire de l'économie . Maille après maille ils souhaitent tout terminer de détricoter  et annihiler  le moindre esprit  collectif - la seule façon de résister semble t-il  est de ne pas jouer le même jeu , ni à la même table .  Je vous souhaite de bonnes lectures