Posés sur la nappe
Les étoiles pour compagnes , les arbres pour amis , les animaux en présence
Les saisons en scansion , la terre nourricière ou dure
Les fêtes et les rites en virgules
Les visages connus et ceux de passage parfois
Cet écoulement cyclique du temps secoués par les cahots du chariot
Beau comme de l'antique mais si prévisible
Comme il disait Pierre Bourdieu elles leurs laissèrent la terre
Pour ces accélérateurs de particules que sont les villes
Les sunlights des lampadaires , des magasins , des restaurants , des bals , des casinos , des boxons , des cabarets . Pied au plancher du rythme des voitures à celui des musiques , à ceux des tourbillons
De visages , de couleurs , de nouveautés - tout devient flou , naissance de l'impressionnisme
D'abord les ondes de la radio , puis celles de la télévision - nouvelle nappe . D'autres lieux viennent à notre rencontre en surimpression
Le rétinien qu'il disait en riant . Puis extension à portée de main en permanence , en nouvelles lignes de fuite
Ils étaient venus pour se tenir chaud et succomber à ces vénéneuses ( les villes pour ceux qui suivent )
mais c'est le venin de l'abondance et du nombre qui stérilisèrent leurs coeurs
Ou peut-être d'autres choses - à la camé il faut la dose toujours plus forte autrement le soufflé retombe et la grisaille s'étend sur tout
Les promesses d'un nouvel exode sont là sur la table celle de Mars pour faire du Paris-Dakar sans problèmes de pollution ou plus vraisemblablement cette tentative d'apesanteur de tout abandonner pour ces pays de chimères siliconées
Nouvelle nappe
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